Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, JUSTICIA Asbl, une organisation de promotion et de protection des droits humains et du droit humanitaire basée en RDC, vient de prendre connaissance à travers des images diffusées en boucle dans les réseaux sociaux, de l’enlèvement de M. Salomon Idi Kalonda, Conseiller spécial du candidat déclaré à l’élection présidentielle de décembre 2023, M. Moise Katumbi Chapwe. Selon ces images, une jeep remplie des militaires de la Garde présidentielle et des personnes habillées en tenue civile, Salomon Idi Kalonda a été brutalisé et introduit de force dans ladite jeep, après avoir arrêté une autre personne non autrement identifiée qui, visiblement faisait partie de sa suite.
En effet, d’après une rumeur largement rependue depuis la dernière marche du 20 mai 2023 organisée par des partis politiques de l’opposition en RDC contre la vie chère et la fraude électorale, des têtes d’affiche de l’opposition dont Salomon Idi Kalonda, Olivier Kamitatu, Don Pierrot, et d’autres, devraient faire l’objet d’arrestation dans les prochains jours sans motifs valables, chose qui vient de se concrétiser ce matin. Justicia Asbl dénonce cet enlèvement d’un opposant politique majeur pendant que le pays se prépare à aller aux élections générales, voulues par tous les congolais comme démocratiques, inclusives, libres et transparentes.
« Ce durcissement de ton par le pouvoir, la pratique des méthodes dictatoriales pour museler l’opposition politique ainsi que la restriction des libertés publiques comme le droit des manifestations publiques et pacifiques, sont autant des signes qui prouvent que le gouvernement congolais attend faire un passage en force et présage des stratagèmes politiques pour organiser des élections chaotiques et bâclées », indique le même texte.
Eu égard à ce qui précède, Justicia Asbl exige la libération immédiate et sans condition de M. Salomon Idi Kalonda amené à une destination inconnue par des militaires de la Garde républicaine.
Elle recommande au Président de la République, en sa qualité de garant de la nation, de faire cesser ces pratiques et méthodes qui rappellent la dictature de triste mémoire et de faire poursuivre les militaires de sa cour, bien identifies dans les images.
Elle demande aux acteurs politiques de ne pas céder à ces pratiques d’intimidation. Elle soutient toutes les initiatives politiques et citoyennes visant la tenue des élections réellement démocratiques, libres et transparentes.
Elle demande, enfin aux organisations internationales comme le Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Union Européenne et les gouvernements partenaires comme celui des Etats Unis et de l’Angleterre à actionner le mécanisme des sanctions individuelles et ciblées contre les autorités gouvernementales de la RDC responsables de ces multiples violations des droits humains en RDC.
Elle demande, enfin, à la population, de se lever comme un seul homme pour combattre la dictature et ses antivaleurs qui essaient de s’installer de nouveau en RDC.