Après avoir tenu depuis mars de cette année, le fragile cessez-le-feu entre le Mouvement du 23 mars (M23), les groupes armés non étatiques (GANE) et les Forces armées congolaises (FARDC) s’est rompu. Des combats ont été signalés dans 20 endroits différents le long de trois fronts dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, en particulier dans les territoires tenus par le M23.
L’insécurité accrue due à la reprise des combats ainsi qu’aux protestations des communautés d’accueil ont contraint le PAM à interrompre son assistance dans certaines parties du Nord-Kivu, affectant ainsi les capacités opérationnelles du PAM.
Entre janvier et septembre, le PAM a aidé 2,9 millions de personnes en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, dans le cadre de ses programmes d’intervention d’urgence en nature, en espèces et en nutrition. En ce qui concerne les distributions de liquidités, les ressources s’épuisent rapidement. Le PAM réduit progressivement l’utilisation de cette modalité en et ainsi le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire bénéficiant de ces programmes, y compris les femmes et les jeunes enfants. Le manque de financement empêche toute extension du programme aux personnes ayant des besoins extrêmes.
Le PAM a besoin d’urgence de USD 546 millions au cours des six prochains mois pour maintenir ses opérations dans les provinces de Scale up (Nord-Kivu, Ituri et Sud-Kivu) de novembre 2023 à avril 2024. Sans financement supplémentaire, davantage de personnes risquent de ne pas recevoir l’aide vitale dont elles ont besoin de toute urgence. Le PAM avait prévu d’atteindre 3,6 millions de personnes dans le cadre du passage à l’échelle, mais le financement ne lui a permis de répondre qu’aux besoins de 1,5 million de personnes actuellement ciblées dans le cadre de ce cycle.