A en croire Simaro Mbayo Ngongo, président de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE), Denis Kadima a miné le processus électoral par la coterie familiale des membres de la CENI investis candidats, le trafic d’influence des candidats présentés par le pouvoir et des mandataires ayant violé l’article 10 de la loi électorale. À cette allure, Denis Kadima vient de planter le décor du chaos avant son remplacement inévitable.
Plusieurs proches parents des membres de la CENI ont déposé leurs dossiers de candidatures aux législatives nationales sans tenir compte des observations formulées par les forces vives de la Nation lors des travaux sur les réformes électorales en République Démocratique du Congo. Maris et épouses des membres du bureau et de la plénière de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ont été poussés à candidater pour le compte de leurs conjoints. Des cas de leurs enfants, cousins et proches nuitamment improvisés politiciens scandalisent fortement l’éthique électorale et projettent une odeur fécale au processus.
Les cas de laxisme les plus cités qui jettent un discrédit honteux sur le prestige de la gouvernance électorale et étalent de flagrants conflits d’intérêts de la part de M. Kadima concernent le Questeur de la CENI, M. Âgée Matembo Toto qui aligne femme et enfants dans la course à la députation nationale au Lualaba; M. Roger Bimwala, membre de la Plénière dont le fils est candidat aux législatives nationales ; M. Didi Manara, deuxième Vice-président de la CENI dont la femme est candidate au Maniema; Mme Joséphine Ngalula, membre de la Plénière dont les enfants sont répertoriés parmi les candidats et M. Mabiku Totokani, Secrétaire Exécutif National dont plusieurs membres de famille ont été positionnés. Ce jusqu’auboutisme orgueilleux qui viole tout et méprise tout le monde est extrêmement dangereux.
La CASE s’étonne que M. Denis Kadima soit frigorifiquement insensible aux intempéries politiques et à toutes les observations émises à son encontre aussi bien par la société civile que par les partis politiques. La confiscation du processus électoral par la coterie familiale des membres de la CENI énerve à la fois l’éthique et la déontologie électorale en République Démocratique du Congo.
M. Denis Kadima qui doit dorénavant se considérer comme un président démissionnaire de la CENI, devrait s’abstenir d’enfoncer davantage la République Démocratique du Congo dans les profondeurs du désespoir en se retirant catholiquement de la gestion de la CENI pour ne pas consacrer le pire.
La CASE est saisie des cas des fonctionnaires et mandataires actifs dans les établissements publics ou entreprises publiques dont les dossiers de candidature ont été tolérés par la CENI sans aucune preuve de leur mise en disponibilité acceptée par leurs hiérarchies respectives. Ce brigandage électoral qui s’enracine est une regrettable ânerie.