Le personnel de la CENI fait partie des services de l’Etat d’une façon générale, mais il n’a pas toujours les mêmes facilités en termes de sécurité sociale. Cela explique pourquoi beaucoup d’agents et cadres ne peuvent pas aller à la retraite et avoir une vie décente. C’est ainsi que Denis Kadima est allé rencontrer le Vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau pour discuter de cela avec lui et voir comment on peut établir un cadre organique, une équipe qui puisse analyser la situation particulière de la CENI en ce qui concerne la sécurité sociale.
Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a échangé avec le Vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, sur la faisabilité de la prise en compte du personnel administratif de la Centrale électorale, au même titre que les fonctionnaires, des avantages sociaux y relatifs, notamment faire valoir ses droits à la retraite à la fin de leur carrière.
Le numéro un de la CENI s’est réjoui de la réceptivité dont a fait preuve le membre du gouvernement, donnant des assurances pour l’aboutissement de cette démarche salutaire pour le personnel permanent de la CENI qui a toujours exprimé de vives inquiétudes, au moment de la cessation des activités professionnelles.
« J’ai rencontré le Vice-Premier en charge de la Fonction publique pour une prise de contact, car la vie ne s’arrête pas pendant qu’on organise les élections en même temps on doit continuer à prendre soin du personnel de la CENI. A part le fait qu’elle soit une institution d’appui à la démocratie, une instance indépendante, son personnel fait partie des services de l’Etat d’une façon générale, mais il n’a pas toujours les mêmes facilités en termes de sécurité sociale. Cela explique pourquoi beaucoup de nos agents et cadres ne peuvent pas aller à la retraite et avoir une vie décente. J’ai pensé venir discuter de cela avec le Ministre de la Fonction publique et voir comment on peut établir un cadre organique, une équipe qui puisse analyser la situation particulière de la CENI en ce qui concerne la sécurité sociale. Il s’agit bien évidemment du personnel administratif et non des cabinets, ni les membres de la Plénière. Avec un statut un peu vague, cela ne leur permet pas de bénéficier de la sécurité sociale », a indiqué Denis Kadima Kazadi.
« Le VPM, qui s’est montré attentif à tous ces détails, a très bien compris cette situation qui n’est pas différente de celle des autres institutions de la République, comme la magistrature, qui doivent travailler en toute indépendance. C’est un personnel rémunéré par l’Etat, notre budget émane des pouvoirs publics. Le patron de la Fonction publique a souscrit à la démarche qui consiste à mettre sur pied une commission mixte composé des experts du ministère ainsi que ceux de la CENI, afin de donner corps à cette idée qui a germé. C’est en fait une correction qu’il convient d’apporter. Pour ne plus avoir des compatriotes qui ont durement travaillé pour le pays, parfois dans des conditions extrêmes, qui partiraient bredouilles, comme s’ils n’ont rien fait. Il faut bien qu’à un certain âge, qu’il soit impératif de se reposer et de jouir des fruits de son labeur. Nous pensons qu’ils méritent cela, et on pourra aboutir à un résultat escompté », a fait savoir le Président de la CENI.
« Un travail acharné paie toujours au bout du compte. Nous avons une histoire d’élections tumultueuses dans notre pays. Il est des gens qui s’attendent à ce que les choses aillent d’une certaine façon, mais nous sommes une nouvelle équipe avec une manière tout autre de faire. Il est évident que nous avons eu très peu de temps pour organiser ce processus, mais il fallait s’y mettre à fond. Nous avons travaillé d’arrache-pied et aujourd’hui, je peux vous assurer que l’aire opérationnelle 1 qui regroupe toutes les provinces de l’ouest y compris Kinshasa a quasiment fini. Nous avons atteint des chiffres record dans le cadre de l’identification et d’enrôlement des électeurs. Et les choses avancent très bien au centre et au Sud du pays et nous avons débuté à l’Est, mis à part le problème de l’insécurité qui se pose. Aujourd’hui, la réalité est que les centres d’inscription sont vides. Personnellement j’en ai fait le constat après la ronde effectuée la semaine dernière et aujourd’hui je suivais une émission sur Top Congo au cours de laquelle, quelqu’un à Kwango qui s’est demandé pourquoi on nous laisse dans le centre d’inscription pourtant il n’y a plus de requérants. Nous avons inscrit, pour ne pas me répéter, en un temps record les Congolais qui sont venus s’inscrire et je suis persuadé que cela va aller dans le même sens dans tout le pays », a souligné le numéro un de la Centrale électorale.
Avant de jeter la lumière, au sujet de l’opération d’enrôlement des électeurs, sur une question des cas de personnes qui se sont inscrites plusieurs fois pour éclaire la lanterne de l’opinion.
« C’est un processus, je dois le dire, transparent. Nous avons eu des cas des personnes qui ont pensé pouvoir s’inscrire plusieurs fois, tout simplement parce que notre loi électorale exige la délivrance de la carte sur place, alors que sous d’autres cieux, elle est livrée après. Nous, comme nous avons cette exigence, quelqu’un peut se faire s’inscrire plus d’une fois. Ce n’est pas ce qui nous intéresse, car à la fin, nous avons une application qui va nous permettre de nettoyer tout le fichier pour n’en retenir qu’une seule personne au lieu de trois ou quatre. Nous disposons de tout un tas de méthodes de déceler cela, mais pour le cas d’une photo prise sur une photo et à ce niveau le logiciel nous le fait savoir d’emblée. Il y a plein de choses qu’on ne peut pas dire pour ne pas fournir des éléments aux criminels, parce qu’il s’agit bien d’eux. En un mot, les choses se passent très bien au-delà même de nos attentes. Le train est en marche et ne va pas s’arrêter. Nous évoluons et nous sommes vraiment dans notre calendrier et je peux vous confirmer que le 20 décembre de cette année, vous allez voter pour les élections nationales, provinciales et locales », a-t-il expliqué
Le droit à la sécurité sociale du personnel administratif de la CENI au cœur des échanges entre Jean-Pierre Lihau et Denis Kadima
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