Le Général S. Ekenge:  « La Guerre va commencer maintenant »

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« Ce que le Rwanda ne sait pas est que la guerre n’a pas encore commencé et que c’est maintenant qu’elle va commencer », a déclaré le Porte-parole de l’Armée de la République démocratique du Congo, le Général Sylvain Ekenge, en réaction à l’ultimatum de 48 heures lancé par l’armée rwandaise à l’endroit des Fardc de libérer la ville de Goma.

Intervenant le samedi à un briefing spécial co-animé par le Porte-parole du Gouvernement congolais, ministre de la Communication et des Médias et, et son collègue du Commerce extérieur, le porte-parole de l’armée a loué la bravoure des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), qui affichent une détermination sans précédente dans la défense du territoire national en général et particulièrement la ville de Goma, actuellement dans le viseur de l’armée rwandaise, qui selon ses dires, devrait tomber entre les mains de l’agresseur avant la tenue du Conseil de sécurité de l’ONU. C’est ce que prévoyait le Rwanda. Malheureusement, ses prévisions sont tombées dans l’eau après avoir essuyé une farouche résistance des Fardc, qui défendent au prix de leur sang.

En fait cet ultimatum, a dit le Général-Major Sylvain Ekenge, est une stratégie lancée par l’ennemi pour se reposer et se réorganiser sur le terrain. Ce qui a été vite déniché et compris par les Fardc.

« Les Fardc doivent les traquer », a appelé ce haut officier militaire de l’armée, qui estime que l’armée ne va pas tomber dans le piège de l’ennemi. C’était avant d’expliciter sa pensée sur le début réel de la guerre. « Lorsque je dis que la guerre va commencer, c’est en terme d’intensité. C’est maintenant que la guerre commence », a-t-il indiqué, visiblement confiant sur le savoir-faire de son armée surtout au regard du contexte actuel et précis.

Parce qu’actuellement, les combats se déroulent aux alentours de la belle ville touriste de Goma, où heureusement grâce à la bravoure de l’armée, appuyée par les volontaires Wazalendos aussi des Forces de la SAMIRDC ainsi que de la Monusco, les soldats rwandais sont repoussés, et les Fard se dirigent à la reconquête de Sake, tant enviée par l’agresseur pour son rôle de couroi pour atteindre le Sud-Kivu.

« Les combats étaient rudes et l’ennemi s’est obligé de faire sortir ses chars de combat au front sur le sol congolais avant qu’ils ne soient détruits », a indiqué le Porte-parole de l’armée.

Ça passe ou ça casse

Se livrant à son tour à cet exercice de rédavabilité en sa qualité d’ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a fait savoir que c’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Il l’avait dit en ces termes :

« Ça passe ou ça casse, c’est sera la plus grande bataille que la République démocratique du Congo n’a jamais connu. Sake sera le cimetière pour tous les militaires rwandais envoyés en Rdc. Ils ne retourneront plus jamais au Rwanda, car saucissonnés en République démocratique du Congo ». C’était sur un ton monté avec une détermination sans pareil.

Cette détermination, selon Julien Paluku, devrait se traduire en acte par chaque Congolais où qu’il soit. A cet effet, il a appelé de tous ses vœux à la mobilisation générale des Congolais de faire bloc autour du commandant suprême des Fardc.

Parce que, a dit son collègue de la Communication et Médias : « cette guerre n’est pas l’affaire seul du chef de l’Etat. Elle touche tous les Congolais. Et donc pour cela, on ne doit pas attendre que l’on soit invité ».

Le ministre Patrick Muyaya s’est dit ainsi, étonné de constater un silence de mort dans la classe politique congolaise et même l’église, alors que le pays est confronté à cette sale guerre injustifiée tuant des milliers des Congolais et ralentissant l’essor de toute une nation.

Pas de réaction. Ce qui étonne plus d’un des Congolais alors que la guerre se passe maintenant à la porte de Goma, cette ville martyre actuellement en train de saigner. Ce qui devrait interpeller et appeler à la révolte de tous les dignes fils et filles congolais. C’est ce qu’a dit le ministre Muyaya « on n’a pas besoin d’une invitation, parce que chaque Congolais a un rôle à jouer dans cette guerre ».

Le poison rwandais

« Le poison rwandais », c’est cette stratégie de mauvais goût que le gouvernement rwandais utilise à la longueur des journées en propageant des fausses informations, des mensonges dans les réseaux sociaux sur cette guerre d’agression afin de déstabiliser psychologiquement les Congolais.

Ainsi, plusieurs messages sont diffusés dans ce sens avec des budgets énormes mis en jeu pour la cause. Heureusement que cette stratégie est dénichée. Ayant compris le jeu, Patrick Muyaya appelle les Congolais à ne pas céder. Car, c’est simplement de la manipulation de la part de l’agresseur. Les avertis ont compris et ne tombent pas le piège.

« C’est de la manipulation pour préparer le terrain. Le Rwanda est l’empire du mensonge et produit les mensonges en quantité industrielle», a déclaré le Porte-parole du Gouvernement, en homme averti.

Abordant dans le même sens, l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, qui maitrise bien le jeu de l’agresseur, a affirmé cela. C’était en ces termes : « C’est la méthode du Rwanda. Cette stratégie est justement utilisée afin d’amener la population à la révolte ».

Des hommages mérités au Général Peter Cirimwami

Arme à la main, le général Peter Cirimwami est tombé au front dans le cadre de son travail. Longtemps il a été la cible de l’agresseur. Et la nation congolaise toute entière lui sera reconnaissante pour les nobles et loyaux services rendus au pays.

Pour cela, ont affirmé les porte-parole de l’armée et du gouvernement, des hommages mérités seront rendus au défunt général militaire de la province du Nord-Kivu, mort de ses blessures après qu’il soit touché par un sniper rwandais au front.

Abordant les circonstances de sa mort, le Général-Major Sylvain Ekenge a loué la bravoure de son camarade des armes, qui a échappé 24 fois à la mort, avant de tomber à la 25è fois.

« C’était un ennemi juré des Rwandais. Il est parti mais le Congo est resté. Le Gouverneur militaire s’est retrouvé sur la zone de défense et a été visé par un sniper rwandais. Cette mort doit raviver en nous cette détermination de mettre fin à cette rébellion qui n’a que trop duré. C’est le moment de voir le sang de Cirimwami être vengé », a décrit le Porte-parole de l’armée.

Prince Yassa

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