Le groupe d’amitié France Maroc du Sénat français s’est étonné, lundi, du vote de députés proches de la majorité présidentielle française contre le Maroc dans la récente la résolution du Parlement européen sur la liberté de la presse au Maroc.
Le président de la Commission des Affaires étrangères et de la défense du Sénat français et président du Groupe d’amitié France Maroc au Sénat, Christian Cambon, a réagi à la résolution du Parlement européen sur la liberté de la presse au Maroc, votée par des députés français de la majorité présidentielle, alors que les députés du RN de Marine Le Pen, ont eux voté contre cette résolution.
Ce vote a provoqué la surprise de Christian Cambon, qui s’est insurgé dans un communiqué de ce vote des députés français « pourtant proches de la Majorité (qui) préfèrent joindre leurs voix aux adversaires habituels du Maroc ».Cambon dit avoir «pris connaissance avec étonnement du vote par le Parlement européen d’une résolution condamnant la détérioration de la liberté de la presse au Maroc» et a critiqué celles et ceux qui ont voté pour la résolution.
« Prompts à donner des leçons, ils semblent apprécier la situation des droits de l’Homme et de la presse au Maghreb avec beaucoup de parti pris, loin des réalités », a-t-il déclaré faisant allusion à la situation bien plus préoccupante en Algérie, qui ne fait étrangement réagir aucune de ces parties.
Le président du groupe d’amitié France Maroc du Sénat, prenant à parti les députés français qui ont voté pour cette résolution contre le Maroc, leur a rappelé « que le Président de la République (Emmanuel Macron), le Gouvernement et l’Ambassadeur de France s’efforcent de donner un nouvel élan à la relation franco-marocaine », leur signifiant que ce qu’ils ont fait est contreproductif.
Pour sa part, le groupe d’amitié France Maroc du Sénat, a-t-il indiqué, « renouvelle son attachement inconditionnel à la liberté de la presse dans tous les pays, sans aucune exception. Il continuera à œuvrer pour le renforcement des relations avec le Maroc qui dans tous les domaines reste notre plus fidèle partenaire et allié au service de la paix dans cette région du Monde ».
La réaction de Christian Cambon tombe près d’un mois après le vote de la résolution au Parlement européen, et quelques jours après l’annonce publique de la fin de mission de l’ambassadeur du Maroc à Paris, Mohamed Benchaaboun (le même jour du vote de la résolution), auparavant rappelé pour diriger le Fonds Mohammed VI.
Avant le communiqué du président du Groupe d’amitié France Maroc au Sénat, le président de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne, Lahcen Haddad, avait directement accusé l’eurodéputé français Stéphane Sejourné, président du groupe Renew Europe, et proche du président français, d’avoir été le principal acteur dans la condamnation du Maroc au sein du Parlement européen.