À l’occasion de la Conférence des missionnaires italiens qui a débuté dans l’après-midi de ce mercredi 23 octobre à Pescara, en parallèle de la réunion des ministres du Développement du G7 à Pescara, le Pape François a envoyé un message signé par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin. Le Souverain pontife encourage «chacun à persévérer dans la promotion d’une culture de la rencontre, ouverte à un dialogue respectueux, en tant que véritables témoins de l’Évangile vivant de la charité».
Dans son message à l’occasion de cet événement promu par le ministère italien des Affaires étrangères et de la coopération internationale et placé sous le thème: «éducation et formation pour le développement en Afrique: le rôle des missions», le Saint-Père exprime «sa sincère appréciation pour cette importante rencontre». Un rendez-vous, précise-t-il, «destiné à favoriser l’échange d’expériences sur l’engagement social et éducatif». L’initiative, poursuit le Pape François,«renforcera dans le cœur de ceux qui ont à cœur la cause des plus petits, les valeurs de solidarité et d’engagement humanitaire, en particulier dans les territoires éprouvés par la souffrance, devenant ainsi des agents de paix et de fraternité entre les peuples», peut-on lire. Le Souverain pontife saisit l’occasion pour encourager «chacun à persévérer dans la promotion d’une culture de la rencontre, ouverte à un dialogue respectueux, en tant que véritables témoins de l’Évangile vivant de la charité».
L’appel des missionnaires
Dans leur communication, les représentants du monde missionnaire ont lancé un appel à l’endroit des autorités gouvernementales et aux institutions législatives des pays du G7 en vue de «soutenir les initiatives éducatives dans le vaste continent africain». Si l’Afrique dispose d’un potentiel énorme «non seulement matériel, mais surtout humain et spirituel», il faut cependant trouver des voies et moyens pour résoudre à long terme les questions «telles que la recherche pour le développement (promotion de l’innovation endogène au continent), la formation institutionnelle (autonomisation, appropriation et renforcement de la confiance) et le partage des connaissances et de la technologie (qui sont au cœur des activités missionnaires menées dans les écoles et les universités catholiques)», en vue de «contribuer au partage des connaissances, en valorisant le riche capital humain d’un continent où la grande majorité de la population est jeune», ont-ils fait savoir.
Promouvoir l’éducation
Selon les statistiques des agences onusiennes et de l’Union africaine (UA), «98 millions d’enfants ne vont pas à l’école dans la seule Afrique subsaharienne», ont rappelé les missionnaires qui ont également indiqué que sur le nombre total de mineurs dans l’ensemble du continent, «86 % ont du mal à atteindre l’alphabétisation de base à l’âge de 10 ans». Un pourcentage qui avec la pandémie du virus Covid-19 «s’est aggravé», déplorent-ils.
Pour inverser cette situation dramatique, l’Union africaine a d’ailleurs proclamé 2024 «année de l’éducation». Seulement «les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ses objectifs ne sont toujours pas engagées au niveau international». «Nous, missionnaires, pensons qu’une réflexion dans ce sens peut être définie comme obligatoire pour chaque pays», ont -ils déclaré.
Pour un meilleur résultat, il faut que «cela commence précisément par les pays du G7, signataires à la fois des Objectifs du Millénaire pour le Développement, jamais atteints, parce qu’ils n’ont jamais été financés conformément aux engagements». L’universalisation de l’éducation primaire pour les garçons et les filles, et les Objectifs de Développement Durable 2030, définissent l’éducation comme fondamentale, car elle «constitue un élément constitutif» incontournable pour la «construction de la paix, de la santé, du développement et de la garantie des droits».
Augustine Asta – Cite du Vatican