Depuis l’instauration de l’état de siège dans la Province du Nord-Kivu et Ituri, nous avons démontré plusieurs fois comment l’état de siège est une mesure impopulaire et contribue à aggraver négativement la situation des droits humains dans le pays et avons également plusieurs fois dit au Président de la République de lever cette mesure répressive sans délais. Les multiples prorogations de cette mesure sont loin de respecter la constitution de notre pays et les dispositions internationales en matière des droits humains.
Dans un communiqué, la LUCHA indique que l’objectif déclaré de l’état de siège était d’améliorer rapidement la protection des civils, de neutraliser les groupes armés et de rétablir l’autorité de l’Etat, malheureusement la situation sécuritaire dans les deux provinces s’est considérablement dégradée. Dans les deux régions sous état de siège, depuis deux ans, on constate une recrudescence des attaques contre les civils et une augmentation des victimes civiles.
« Cette situation a entraîné la mort de plus de 4 000 civiles, tandis que plus de deux millions de personnes ont été déplacées de force depuis 2021, selon les chiffres de l’ONU et du Baromètre sécuritaire du Kivu », dit-il, avant d’ajouter que notre position étant connue, nous ne cautionnerons en aucun cas la prolongation de cette mesure politique inutile, inefficace, stérile et contra legem.
Pour la LUCHA, le seul résultat que nous attendons de cette table ronde, c’est la levée de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri pour permettre aux élus députés provinciaux et gouverneurs civils de poursuivre leur mandat et que les militaires s’occupent pleinement de leur mission de garantir l’intégrité du territoire national, leur prérogative constitutionnelle.
L’état de siège, après avoir servi de prétexte pour réprimer les droits humains, nous plaidons pour les défenseurs des droits humains également détenus arbitrairement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, au seul motif qu’elles ont critiqué l’état de siège et l’armée. Ces lanceurs d’alertes et activistes doivent être libérés immédiatement comme c’est le cas de l’activiste Mwamisyo Ndugo King et Delcat Idengo de Beni.
De même, tous les membres des forces de sécurité de la RDC soupçonnés d’avoir bafoués les droits humains ayant profité de l’état de siège, doivent être traduits en justice pour répondre de leurs actes conformément aux lois de notre pays.
« Jaloux de notre lutte, nous mettons en garde les autorités de l’état de siège qui se fabriquent des activistes circonstanciels, leur donnant de l’argent et les amènent à Kinshasa pour réclamer la pérennisation sans aucune raison valable de cette fameuse mesure politique (état de siège). Ces actions ne nous engagent nullement pas », termine le document.
« Le seul résultat que nous attendons de cette table ronde c’est la levée de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri » (LUCHA)
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