Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a enregistré une croissance nulle au troisième trimestre de cette année, une croissance révisée à la baisse par rapport à la hausse précédemment estimée de 0,1%, selon les données officielles publiées lundi.
D’après le Bureau des statistiques nationales (ONS), entre juillet et septembre, le rendement du secteur des services n’a pas connu de progression, tandis qu’une augmentation de 0,7% dans la construction a été contrebalancée par un recul de 0,4% dans la production.
“L’économie était plus faible aux second et troisième trimestres de cette année que ce que suggéraient nos estimations initiales, avec notamment des performances moins satisfaisantes pour les bars et restaurants, les cabinets juridiques et les agences de publicité”, a déclaré la directrice des statistiques économiques de l’ONS, Liz McKeown.
L’ONS a également abaissé à 0,5% la croissance du PIB au second trimestre, contre une première estimation à 0,6%.
La révision à la baisse de la croissance du PIB intervient dans un contexte de recul de la confiance de la population dans l’économie et d’une pression croissante imposée au gouvernement travailliste, qui a pris le pouvoir en juillet après 14 années dans l’opposition.
En réponse aux données sur le PIB, Rachel Reeves, ministre des Finances, a affirmé que “le défi auquel nous sommes confrontés pour réhabiliter notre économie et correctement financer nos finances publiques après 15 ans de négligence est de taille”.
“Le budget et notre plan pour le changement aboutiront à une croissance durable sur le long terme, ce qui mettra davantage d’argent dans les poches des contribuables grâce à des investissements accrus et des réformes continuelles”, a-t-elle ajouté.
Les données du dernier trimestre de l’année ne s’annoncent pas prometteuses. La semaine dernière, la banque centrale britannique, la Banque d’Angleterre, a prédit une croissance zéro du PIB au quatrième trimestre, en baisse par rapport à la croissance de 0,3% prévue en novembre.
Le plus gros risque baissier pour la croissance économique, sans compter les chocs extérieurs majeurs, est l’accélération et l’alourdissement excessifs du fardeau de l’employeur pour la communauté d’affaires britannique, estime Simon French, économiste en chef de la banque d’investissement Panmure Liberum.