
- Matthieu Kerekou
- Houphouët Boigny
- Pascal Lissouba
- Dénis Sassou
Ce qu’il faut savoir au sujet de la gestion de la cité, est que la civilisation moderne a traversé plusieurs étapes de l’antiquité au temps moderne.
Constat fait, certains peuples à travers le monde ont beaucoup progressé dans la façon dont leurs dirigeants politiques gèrent les affaires de la cité, tandis que certains autres sont encore en retard. Pour votre information, le pays plus pauvre d’Afrique c’est le Burundi et la RD-Congo est dans les dix derniers.
Les anglo-saxons viennent en tête avec le peuple germanique, et les USA comme modèle de développement économique. Ils sont suivis par les francophones, puis les lusophones, les latino-américains.
La Chine ne connait pas la démocratie au sens classique de ce terme, c’est-à-dire, liberté d’expression, le vote populaire, le respect de droit de l’homme, le pluralisme politique. Comme la Russie, le président de la République est élu au sein d’un parti unique dirigé par un Secrétaire général. Il y a quelques partis d’opposition, mais pas comme en Afrique.
Ce sont ces groupes-là qui dirigent le monde et qui ont produit des modèles de démocratie. Le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Karl Marx, parlait plutôt de la dictature du prolétariat, qui prend pour stopper l’exploitation des capitalistes détenteurs de moyens de production. Ça s’appelle, rêver débout.
Pour la démocratie occidentale, un président est élu pour un mandat renouvelable une fois. Si ce président élu démocratiquement va au-delà de deux mandats jusqu’à faire plus de dix ans, vingt ans, trente ans…. il n’est plus président mais un roi, un empereur, un, monarque ou un groupe de personnes qui dirigent par défi et qui confisquent le bonheur du peuple. Un pouvoir qui tourne autour d’une famille, d’un clan. L’empereur est assisté par des vassaux qui dirigent les provinces ou les fiefs.
Le reste de la population est composé des serfs qui n’ont rien à dire. Le monarque s’appuie sur l’armée et les services de renseignements pour étouffer toute contestation. Mieux vaudrait être craint que d’être aimé dixit Nicolas Machiavel dans le Prince.
Voici une liste non exhaustive des monarques de notre temps
Après la chute du mur de Berlin en 1989 et la conférence de Baule, l’ancien président français François Mitterrand avait conditionné l’aide au développement par une large ouverture au multipartisme et au progrès démocratique. Beaucoup de présidents africains avaient accepté ce message.
Au Bénin, Matthieu Kerekou avait été remplacé par Nisophor Sorgho, le brazzavillois Dénis Sassou avait reconnu sa défaite devant le professeur Pascal Lissouba en 1992.
Beaucoup de partis politique d’opposition ont vu le jour entre 1990 et 2000, avec un certain progrès démocratique dans la partie Nord de l’Afrique Noire notamment dans les anciennes colonies françaises et anglophones. L’Afrique du Nord et le Maghreb étaient restés dans le statuquo avec des régimes militaires au Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte et Libye. Un certain statuquo au Rwanda, Ouganda, Congo Brazzaville, et le Gabon qui avait connu une révolution de palais avec Bongo fils comme au Togo avec Faure Eyadema, une succession monarchique. La Guinée Equatoriale, le Tchad, le Cameroun, le Zaïre de Mobutu et Kabila Joseph. L’Angola a aussi connu une révolution de palais. Plusieurs coups d’Etat ont eu lieu au Mali, au Niger, au Burkina, et un jeune président a remplacé Maki Sall au Sénégal.
Un certain progrès a été observé dans les anciennes colonies anglaises, comme le Ghana, le Nigeria, le Liberia, Sierra Leone, Zambie, Tanzanie, Malawi, le Botswana, Afrique du Sud, la Namibie à l’exception du Lesotho et le Swaziland qui sont des monarchies.
C’est juste un petit pourcentage, sinon beaucoup de dirigeants africains ont encore la nostalgie des empires pour conserver le pouvoir politique et l’exercer le plus longtemps possible et de s’enrichir.
En Afrique centrale par exemple, huit présidents ont totalisé deux siècles d’enrichissement illicite.
Paul Biya 42 ans, de 1982 à 2024 ; Bongo Père 42 ans, de 1967 à 2009 ; Sassou 38 ans, de 1979 à 1992 et de 1997 à 2024 ; Edouardo 38 ans, de 1979 à 2017, Obiang Ngwema 43 ans de 1979 à 2024 ; Idriss Deby 31 ans, de 1990 à 2021 ; Museveni 38 ans, de 1986 à 2024 ; Kagame 25 ans, de 1999 à 2024 ; ces deux présidents ont totalisé 63 ans d’enrichissement illicite ; Mobutu et Kabila fils 50 ans d’enrichissement.
Tous ces présidents ont totalisé un cumul de trois siècles pour s’enrichir.
Les anciens monarques
Houphouët Boigny 33 ans de pouvoir de 1960 à 1993 ; Eyadema 42 ans, de 1963 à 2005 ; Bouteflika 21 ans de 1999 à 2000 ; Blaise Compaoré 27 ans de 1987 à 2015 ; Kadhafi Mouammar 42 ans de 1969 à 2011 ; Senghor 20 ans, de 1960 à 1980 ; Bourguiba 31 ans de 1956 à 1987.
Nous vous laissons les soins de commenter cette situation qui serait à la base du retard que connait le continent africain. L’enrichissement des dirigeants politiques qui ne payent même pas leurs impôts à l’Etat.
Alex Tutukala Journaliste Economique