Le 22 mars, les gouvernements participant à la 68e session de la Commission de la condition de la femme (CSW) ont adopté, par consensus, une résolution axée sur la promotion des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles dans le cadre des efforts pour mettre fin au SIDA.
La résolution actualisée 60/2 souligne la nécessité urgente de donner la priorité à la santé et aux droits des adolescentes et des jeunes femmes dans le contexte de la pandémie mondiale actuelle de SIDA. Il reconnaît que les adolescentes et les jeunes femmes sont encore touchées de manière disproportionnée par le VIH en raison de divers facteurs socio-économiques, notamment les inégalités entre les sexes, la pauvreté et le manque d’accès à l’éducation et aux soins de santé.
La résolution souligne l’impératif de faire progresser l’égalité des sexes comme élément central pour mettre fin au SIDA, et réaffirme les engagements pris dans la Déclaration politique de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2021 sur le VIH et le SIDA. La résolution appelle tous les gouvernements à adopter et à intensifier la mise en œuvre de lois et de politiques visant à éliminer toutes les formes de violence sexiste, ainsi qu’à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH à l’égard des femmes et des filles. Il appelle également à promouvoir la participation active et significative et le leadership des femmes et des filles vivant avec le VIH dans la riposte au sida.
Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a exprimé son optimisme et sa profonde appréciation pour l’adoption de la résolution, déclarant : « En s’engageant à donner la priorité à la santé et aux droits des femmes et des filles dans toute leur diversité et à lutter de manière globale contre le VIH, les dirigeants ont contribué à sauvegarder la santé des femmes et des filles, ce qui se traduira par un avenir plus équitable et plus résilient ».
Nyaradzayi Gumbonzvanda, Directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, une organisation coparrainante de l’ONUSIDA qui a joué un rôle déterminant dans l’organisation et la garantie du succès de la CSW, a déclaré : « L’autonomisation des femmes, la garantie des droits et la réalisation de l’égalité sont un impératif».
Le Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA félicite les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de l’Angola en tant que président actuel pour avoir défendu avec succès la mise à jour de la résolution initialement adoptée en 2016. La résolution mise à jour continuera de servir de cadre directeur pour les gouvernements, les communautés et la société civile. Les groupes sociaux et toutes les parties prenantes dans leur collaboration pour protéger les droits des femmes et des filles vivant avec, à risque et affectées par le VIH.
L’ONUSIDA souligne surtout l’importance de traduire les engagements énoncés dans la résolution en actions concrètes aux niveaux national, régional et mondial. Les efforts doivent se concentrer sur la réduction de l’écart entre les sexes en matière de prévention, de traitement, de soins et de soutien en matière de VIH, tout en s’attaquant aux facteurs sociaux, économiques et structurels sous-jacents qui perpétuent la discrimination, la violence et les inégalités basées sur le genre et augmentent la vulnérabilité des femmes et des filles à VIH.
L’ONUSIDA reste fidèle à son engagement à travailler en collaboration avec les gouvernements, la société civile et d’autres partenaires pour créer un monde où les droits et la dignité de toutes les femmes et filles sont respectés, protégés et réalisés, y compris les femmes et les filles vivant avec des enfants à risque et touchés par le VIH.
Prince Yassa