Le Premier Congrès Mondial contre le fascisme, le néofascisme et les expressions similaires qui vient de se tenir, du 10 au 11 septembre 2024 dernier à Caracas (Venezuela) a vécu.
Ces assises des anti-impérialistes du monde a réuni plus de 1200 personnalités venues de 95 pays de la planète parmi lesquels les représentants des partis, dess mouvements sociaux, les influenceurs, les universitaires et les intellectuels qui, durant quarante-huit heures, ont travaillé sans relâche pour échanger des visions et arrêter des stratégies en vue d’élaborer un agenda mondial de lutte contre ces manifestations qui menacent l’existence de l’être humain sur terre.
Au regard de la qualité des exposés de haute facture des orateurs réunis à Caracas, ce premier Congrès Mondial antifasciste a tenu ses promesses. De l’avis de nombreux participants, cette grand-messe mondiale anti-impérialiste valait la peine d’être organisée. Tout le monde s’est dit satisfait.
L’événement international a servi d’espace de débat et de réflexion pour prendre des mesures concrètes contre l’ingérence occidentale.
Dans ce contexte, l’événement comprenait des forums et des présentations, avec l’occasion de présenter un documentaire qui aborde le rôle des réseaux sociaux dans la guerre des médias.
En outre, un rapport intitulé « Guerre cognitive : une attaque contre la paix des Vénézuéliens » a été publié et sera diffusé dans tous les États du pays.
Création de l’internationale antifasciste
La cérémonie de clôture a été présidée par le Président vénézuélien Nicolas Maduro Moros en personne. Dans un discours émouvant devant les congressistes, il a annoncé la création de l’internationale Antifasciste dont le siège est installé à Caracas, capitale de la République Bolivarienne du Venezuela. Cela avec l’incorporation du Prix Libertador pour la Pensée Critique.
Il a profité de cette tribune libre pour avertir le monde ” qu’il n’est pas possible de faire confiance aux États-Unis d’Amérique. En plus, ils sont menteurs et méchants”.
Le Président Maduro a expliqué que “la fonction de cette Internationale Antifasciste, avec l’inclusion de ce Prix Libérateur, sera de lutter pour un monde nouveau ».
S’agissant du lancement de la 13ème édition du Prix Libertador pour la Pensée Critique, il a précisé qu’il est destiné aux écrivains et intellectuels du monde entier appelés à présenter, de septembre à décembre, leurs travaux sur le phénomène du néofascisme et la bataille des réseaux sociaux.
“Si nous parvenons à dénoncer les nouveaux phénomènes qui se présentent comme un courant mondial de regroupement du projet fasciste et des alternatives viables et des modèles alternatifs au néolibéralisme, la mission sera accomplie avec cette internationale”, a déclaré Maduro.
En revanche, le Chef de l’Etat vénézuélien a rappelé que « le Venezuela a vu le diable affronter le fascisme les 29, 30 et 31 juillet, après les élections présidentielles du 28 juillet dernier”.
Cependant, “le pays a démontré en parfaite union qu’il était préparé à cette épreuve car en 48 heures la paix et l’harmonie ont été rétablies”.
Le président Nicolas Maduro a rappelé que le 31 juillet 2024, des porte-parole de l’extrême droite nationale avaient appelé à une intervention militaire au Venezuela.
“Les expressions du fascisme que nous vivons à travers les réseaux sociaux, les scènes de harcèlement, de siège et de violence destinées à attaquer le palais présidentiel de Miraflores”, a-t-il dénoncé.
Il a condamné le silence des Nations-Unies sur ces événements violents qui ont coûté la vie à 27 personnes.
« Jusqu’où vont l’hypocrisie et la complicité avec le fascisme au Venezuela ? Il a juré que le fascisme n’arriverait jamais au pouvoir politique, rassurez-vous, il n’y a aucun moyen, il n’y a aucun moyen », a aussi déclaré.
Enfin, le Président Nicolas Maduro Moros a conclu “qu’il est fier et très engagé dans cette initiative de l’internationale antifasciste, anticolonialiste et anti-impérialiste et a demandé le soutien des mouvements sociaux du monde dans la lutte que nous menons contre le fascisme en marchant ensemble avec les drapeaux de l’amour et du bonheur, car, il y a beaucoup de travail à faire pour les batailles du présent et du futur”.
Jean Kabeya Mudiela Ndungu/Cp