Lutte contre le VIH/SIDA: Le Gouvernement appelé à payer en urgence les fonds réclamés par le Fonds mondial

image_printIMPRIMER

Le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) et ses partenaires appellent le Gouvernement congolais à payer une partie des fonds réclamés par le Fonds mondial afin de permettre à cette grande institution qui  finance en grande partie la lutte contre cette pandémie en Rdc en plus de Pepfar, de lever le gel au début de l’année prochaine et permettre la reprise de décaissement.

Selon le Directeur du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS), qui s’exprimait lors de la réunion trimestrielle de suivi de la mise en œuvre  de la subvention Fonds mondial, dont la République démocratique du Congo est bénéficiaire, cet appel lancé à l’endroit du Gouvernement congolais, fait partie des activités urgentes de plaidoyer à mener afin de sauver des vies qui sont réellement menacées.

« Cette réunion a porté essentiellement sur la situation par rapport à la première année de mise en œuvre de cette subvention, parce que c’est une subvention de trois ans, 2024 à 2026. Donc à la fin de cette première année, nous avons voulu faire  le point pour savoir qu’est ce qui s’est passé durant cette année, ou est ce qu’on en est, quels sont les goulots identifiés, quels sont les points à ajuster. Et donc, durant cette première année, le pays a connu d’abord le retard dans le premier décaissement des fonds de la part du Fonds mondial en faveur de la CAGF. Ce retard a été malheureusement suivi au mois de septembre d’un gel de décaissement des fonds du fait de la perception inappropriée des frais douaniers de la TVA, mais aussi du fait des problèmes de justification des dépenses réalisées dans le cadre de cette subvention. Cette double situation combinée au non paiement des primes des cadres et agents du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, a fait que 2024 a été une année très difficile à tel point que  les performances programmatiques restent relativement faibles », a fait savoir le Directeur du PNLS, le Docteur Aimé Mboyo, préconisant comme solution un plaidoyer urgent à mener auprès du Ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale.

C’est ce qu’il a dit, en alertant en ces termes: « Et donc, nous avons identifié les urgences à entreprendre, dont notamment ce plaidoyer auprès du ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale pour qu’à travers le  Gouvernement de la République, le ministère des Finances puisse libérer rapidement une partie de ces fonds qui nous sont réclamés par le Fonds mondial de manière à ce qu’en début de l’année prochaine en janvier que  le Fonds mondial lève le gel et que le décaissement puisse reprendre, les activités et les interventions sinon, les conséquences seront dramatiques notamment les patients qui sont au stade avancé de l’infection à VIH, et que s’ils ne sont pas pris en charge rapidement et correctement ils risquent de mourir. Voilà, l’enjeu qui a au tour de cette levée du gel en faveur de la CGAF».

Selon les données, il y a peu près 5 millions de dollars des dépenses qui sont considérées comme non éligibles. Parmi lesquels un million sont des taxes. Et pour ça, le bureau du Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA) en République démocratique du Congo, a suggéré que ce montant d’un million soit débloqué afin de permettre au Fonds mondial de décanter la situation et de reprendre le décaissement.

« Ce gel des décaissements par le Fonds mondial a un impact énorme sur la vie de millier de personnes parmi lesquelles les PVVIH à un stade avancé du sida, les femmes ayant besoin de services PTME (seulement 40% d’entre elles ont eu accès aux ARV en 2023) ainsi que les enfants séropositifs dont moins de 50% étaient sous ARV en 2023. Donc, il est important de préparer une note technique de plaidoyer, relevant les conséquence néfastes d’une telle situation sur la vie personnes infectées ou affectées par le VIH, afin de permettra au ministère de la Santé publique d’approcher de nouveau le ministère des Finances pour débloquer au moins une partie des fonds », a indiqué le Conseiller en information stratégique de l’ONUSIDA en RDC, M. Adamou Dambagi.

Même son de cloche pour la société civile, qui a profité de cette occasion pour lancer un cri de détresse.

«  Je pense que le premier geste qui doit être posé, c’est de trouver une solution si jamais le pays arrive à payer ne serait ce qu’un million  que réclame le Fonds mondial sur tout ce qui est frais de douane, parce que ce sont les médicaments qu’on a payés pour le pays. On ne va pas faire payer les médicaments pour lesquels le pays est contributeur et donne à sa population. Donc, si le Gouvernement peut déjà donner cet argent réclamé, et rechercher les responsabilités pour les quatre autres millions, ca peut marcher. Sinon, on va tirer l’attention, parce qu’il y a des enfants qui n’ont pas accès aux médicaments pour lesquels on doit rechercher dans la communauté, il y a des couples mère et enfant, les femmes enceintes pour lesquelles on doit rechercher dans la communauté pour les amener à utiliser  les services. Si on n’a pas cet argent, on va compte des cadavres l’année prochaine », a averti le Secrétaire exécutif de l’Union des Associations des personnes vivant avec le VIH du Congo (UCOP +), Ange Mavula.

Soulignons que  le pays a passé une année jour pour jour sans réaliser une  activité communautaire, simplement parce qu’il y a eu un problème de recrutement respiendaire principal. Le tout dernier recruté ne peut malheureusement ne peut commencer les activités qu’au premier trimestre 2025. Et donc, toute une année a été perdue avec d’énormes conséquences sur les bénéficiaires.

Prince Yassa

Suivez nous:
Pin Share

Related Posts

Beni : les FARDC déjouent une attaque des terroristes ADF près de Mayangose 

Une nouvelle attaque des combattants ADF/MTM a été repoussée par les forces armées de la République Démocratique du Congo à Mikua, une localité située à environ trois kilomètres de Kididiwe au Nord-Est de la ville de Beni, dans la province du…

LIRE LA SUITE

  • LequotidienLequotidien
  • décembre 30, 2024
  • 0 Comments
  • 3 minutes Read
Lutte contre le VIH/SIDA: Serge Tamundele se réjouit de la disponibilité des députés à accompagner la modification de la Loi portant protection des PvVIH

L’expert  en matière juridique, Serge Tamundele, s’est réjoui de la disponibilité des députés nationaux de la Sous-commission Santé de la grande Commission Socio-culturelle de l’Assemblée nationale, à accompagner la société civile pour la modification de la Loi portant protection des Personnes…

LIRE LA SUITE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Copy link
URL has been copied successfully!