Le Groupe de la Banque mondiale en République Démocratique du Congo accompagne ce pays, qui connait un type généralisé de la pandémie du VIH/SIDA avec une prévalence de 1,2%, dans la riposte en mettant un accent particulier sur l’approche communautaire.
Selon son Spécialiste principal en Santé et gestionnaire des projets, qui s’exprimait lors d’une séance de plaidoyer organisée par l’Alliance Nationale des Organisations de la Société civile engagées dans la Riposte Multisectorielle au VIH/SIDA (ANORS) à l’ambassade de la Grande Bretagne, cette approche est réellement prise au sérieux dans la lutte contre le VIH/SIDA en République démocratique du Congo.
« Il faut déjà se placer dans un paradigme actuel qui vise à ce qu’on puisse mettre un accent sur l’approche communautaire. (…) lorsqu’on parle aujourd’hui de la Couverture de la santé universelle, ce sont des soins de santé primaire, et qui dit les soins de santé primaire, pense à la participation communautaire. Et donc, aujourd’hui nous étions très intéressés par cette initiative, parce qu’elle met d’abord en exergue les approches communautaires. C’est une approche de lutte contre le VIH qui veut justement renforcer la participation de la population. Ensuite, c’est une approche qui veut être intégrée (…) Entant que Groupe de la Banque mondiale, nous avons été sollicités pour ça et nous pensons qu’à travers notre portefeuille, aux vues de notre expérience notamment sur les questions de participation communautaire, les questions de mobilisation des ressources, nous allons apporter une valeur ajoutée à cette dynamique », avait fait savoir Docteur Michel Mavudi à l’issue de cette séance de plaidoyer, tenue à l’ambassade.
« Ce que nous avons retenu est qu’il y a vraiment beaucoup d’opportunités, qui existent à travers cette société civile coordonnée. Il faut quand-même s’assurer qu’il y ait des réponses à certains gaps. Notamment le gap de financement (…) Donc, nous avons beaucoup discuté sur la nécessité de financement, la nécessité d’assurer l’inclusion et l’investissement continuel mais aussi nous avons noté l’importance de cette inclusion pour assurer suffisamment d’actions et attention sur les différentes thématiques qui contribuent à la lutte contre le VIH », avait indiqué la Directrice-Pays du Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA), Docteur Susan Kasedde.
A côté de ces deux grands partenaires, il y avait aussi le Programme alimentaire mondial (PAM) en plus de la Grande Bretagne, dont l’ambassadrice s’est réjouie de cette rencontre de plaidoyer.
« L’Objet de cette rencontre était de présenter la plateforme de la société civile, qui est engagée dans la lutte contre le VIH/SIDA en RDC. Et donc, c’est pour quelques raisons que j’ai voulu soutenir cette initiative. D’abord, parce que cela fait 40 ans après la découverte du VIH, aussi d’avoir les mesures de contrôler ce virus qui nécessite encore beaucoup de sensibilisation parce que la maladie est encore sujet à tabou, qui présente des barrières contre la vision pour un monde qui a mis fin à cette maladie, parce que maintenant il est totalement possible de mener une bonne vie avec le VIH », avait souligné la diplomate Alyson King.
L’ANORS qui a sollicité l’accompagnement des partenaires pour sa feuille de route, vient d’achever le processus de décentralisation et de la mise en place de CLM au niveau des organisations dans toutes les 26 provinces du pays. Un exploit, qui devra être soutenu et assuré par des étapes de suivi et évaluation.
Prince Yassa