Lutte contre les “Kuluna”: Mutamba droit dans ses bottes

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Dans un briefing presse organisé par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, Constant Mutamba, ministre d’Etat en charge de la Justice est resté égal à lui-même. Rejetant l’accusation de ceux qui pensent qu’il ressuscite la peine de mort, Mutamba rétorque que la peine de mort existe dans le Code pénal congolais depuis 1941. Elle a été reprise dans le Code pénal militaire, avant que le Gouvernement ne prenne un moratoire, qui a du reste été levé en 2024. A ce jour, le taux du banditisme urbain a sensiblement baissé à Kinshasa où plus de 300 Kulunas viennent d’être condamnés après des procès publics durant lesquels tous les droits des justiciables ont été garantis. Aujourd’hui, près de 127 ont été transférés dans plusieurs prisons de haute sécurité du pays, notamment à Angenga, Luzumu.

Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, ont présenté hier lundi 6 janvier, lors d’un briefing spécial diffusé en direct à la Radiotélévision nationale, le bilan des actions en cours contre les gangs urbains communément appelés “Kuluna”. Les résultats, marqués par des condamnations fermes de ces bandits par la justice, satisfont les autorités.

Selon le patron de la Justice Rd congolaise, les premiers résultats sont engageants : “Il y a une diminution notable des cas de banditisme urbain à Kinshasa.” Cette note positive est due à l’efficacité des mesures prises, mais également à l’effet psychologique des audiences foraines, qui traduisent la détermination des autorités de protéger les citoyens.

Selon Constant Mutamba, les premiers résultats sont encourageants : “Il y a une diminution notable des cas de banditisme urbain à Kinshasa.” Cette amélioration reflète non seulement l’efficacité des mesures prises, mais aussi l’impact psychologique des audiences foraines, qui réaffirment la volonté des autorités de protéger les citoyens.

Pour montrer que ce banditisme urbain peut amener à une situation aussi grave que l’on ne l’imagine, le ministre Mutamba a évoqué ce qui s’est passé en Haïti, où les gangs urbains ont paralysé le pays, allant jusqu’à empêcher l’avion du Premier ministre d’atterrir. “Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise en RDC. La fermeté est de mise pour prévenir une escalade incontrôlable.”

C’est ainsi qu’il appelle les citoyens à coopérer avec les services de sécurité en dénonçant les individus aux comportements louches. “La lutte contre le banditisme urbain ne se gagnera qu’avec l’implication de tous”, a-t-il déclaré.

Les résultats engrangés indiquent que la stratégie adoptée par le gouvernement commence à payer.

Lors de ce face-à-face avec les médias, Constant Mutamba a expliqué que le dispositif de lutte contre le banditisme urbain repose sur une opération en deux phases: l’opération “Ndobo”, pilotée par le ministère de l’Intérieur, vise à arrêter les individus impliqués dans des activités criminelles et à les transférer à la justice, et l’opération “Zéro Kuluna”, conduite par le ministère de la Justice. Ce dernier organise en temps réel des procès rapides pour juger les suspects dans le respect des procédures légales.

Plus de 11 audiences foraines ont été organisées. “Ces procès, basés sur la répression des infractions flagrantes, ont conduit à la condamnation de plus de 300 Kuluna. Cela montre l’engagement ferme des autorités pour sécuriser la ville”, a déclaré le ministre d’Etat en charge de la Justice.

 

“Respecter les lois du pays, c’est appliquer les sanctions prévues par les codes pénal et militaire.” Le ministre Mutamba explique que la peine de mort figure dans la législation nationale et qu’un moratoire sur son exécution, instauré en 2000, avait été levé en 2024 pour faire respecter l’autorité de l’Etat.

Libération dans trois semaines des détenus graciés

Au cours de ce briefing, le ministre Mutamba a également fait l’économie de l’ordonnance présidentielle du 31 décembre dernier. Cette mesure, qui accorde des grâces collectives à certains détenus, est saluée comme une avancée dans la politique pénitentiaire congolaise. Le ministre a cependant souligné la nécessité d’une exécution transparente et exempte de tout abus.

Pour ce faire, des commissions nationales et provinciales ont été mises en place. Ces équipes mixtes ont trois semaines pour examiner les dossiers des détenus éligibles et procéder aux libérations.

Afin de parer à toute forme de corruption voire manipulation, le patron de la Justice a promis une surveillance soutenue du processus. “Toute tentative de malversation sera sanctionnée avec la plus grande fermeté”, a-t-il prévenu, témoignant la volonté du gouvernement de respecter la transparence et l’intégrité.

Le Quotidien

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