Clôture ce vendredi 20 à Kinshasa, du dixième congrès ordinaire de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), un cadre qui a permis aux journalistes congolais discuter sur les défis auxquels est confrontée la corporation en y proposant quelques pistes de solution. Ces assises se clôturées par les élections des nouveaux animateurs devant conduire l’UNPC.
Durant trois jours au centre nganda à Kinshasa, les journalistes congolais, sociétaires de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) ont passé en revue tous les problèmes autour de leur métier en proposant des pistes des solutions pour un avenir meilleur de cette profession. Venus des 26 provinces de la RDC, les congressistes qui ont travaillé dans des commissions, ont examiné et adopté, le projet de statuts et du règlement d’ordre intérieur, le projet du manuel de procédure, ainsi que le code de déontologie et d’éthique professionnelle, en vue de décider sur ce qui sera désormais l’exercice de cette profession au Congo Kinshasa.
Jérôme Sekana, l’un des participants à ce congrès, a salué quelques innovations proposées sur les manuels de procédure devant régir l’UNPC.
“Nous avons constaté également que dans ce manuel, la commission scientifique n’a pas tenu compte des ressources qui doivent être mobilisées en amont. Mais, le comité scientifique a parlé plutôt des dépenses à effectuer, a plafonné même les dépenses. Nous avons dit non, ça ne peut pas se faire de cette façon-là, avant de dépenser il faut mobiliser, c’est ainsi que nous avons mis dans cette procédure un répertoire de ce qu’on appelle les actes générateurs des recettes de l’UNPC. Je vais vous en citer quelques-uns, il y a par exemple la cotisation qui est devenu obligatoire, chaque journaliste doit cotiser chaque mois”, a dit Jérôme Sekana.
Le règlement d’ordre intérieur qui doit régir l’UNPC était longuement débattu par les congressistes. Blaise Zhinda est l’un des membres de cette commission.
“Nous avons pu réfléchir sur la manière dont doit fonctionner l’ Union nationale de la presse du Congo, avec une innovation qui donne beaucoup plus par exemple de pouvoir au niveau des instances provinciales qui seront considérées comme des tribunaux de première instance en ce qui concerne le jugement des journalistes. Et l’instance supérieure est le comité directeur qui peut intervenir quand il y a problème au niveau de la première instance. Ce sont là les innovations qui ont été apportées. Aussi nous avons, planché sur les conditions de l’éligibilité des membres du comité directeur qui ont été bien reprises qui se référent à la loi du 13 mars 2023, la loi Patrick Muyaya comme on l’appelle”, explique t-il.
Les débats étaient aussi houleux à la commission sur les statuts, les pannelistes devraient définir le portrait-robot du journaliste congolais pour extirper la profession des faux journalistes.
“On a renvoyé le pouvoir aux sectionnaires, c’est-à-dire aux différentes sections de l’UNPC dans des provinces, c’ est au nombre de 26 actuellement, ce sont eux qui vont commencer à répertorier d’abord les journalistes selon leurs organes, ils viennent, ils remplissent un document qu’ on appelle formulaire et dedans, les journalistes prouvent qu’ ils sont d’abord journalistes dans un organe et par la suite, le journaliste ne vient pas seul, il vient avec au moins deux parrains. Le journaliste désormais, pour avoir la carte, ils doivent être parrainés au niveau sectionnaire et ce document, renvoyé au niveau national sera à nouveau examiné parce qu’on a constaté que la plupart des journalistes qu’on envoyait c’était des noms avec des organes fictifs. Alors pour renforcer cela, on a permis à ce que le journaliste qu’il y ait un organe, qui va commencer à superviser pour contrôler même au niveau de la base, l’existence de média auquel appartient ce journaliste qui désire avoir une identité professionnelle”, a déclaré Edmond Izuba, journaliste congressiste.
Le prochain congrès de l’Union Nationale de la Presse du Congo se tiendra dans cinq (5) ans. Pendant ce temps, les résolutions de ce dixième congrès doivent être appliquées pour que la presse joue son véritable rôle dans la société.
Mboshi