En marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale d’octobre 2024, la Directrice du FMI fait état d’une évolution globalement favorable de l’économie mondiale, en ce qui concerne l’inflation. En effet, Mme Kristalina Georgieva note que l’inflation a fortement ralenti, en raison principalement d’une combinaison d’actions, à savoir: (i) le resserrement synchrone de la politique monétaire, (ii) l’assouplissement des contraintes de la chaîne d’approvisionnement ainsi que (iii) la modération des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.
Ainsi, les prévisions indiquent que l’économie mondiale retrouve la trajectoire de la stabilité des prix, particulièrement dans les économies avancées où l’inflation s’est globalement rapprochée de son objectif de moyen terme fixé par les grandes banques centrales. D’après la Directrice Générale du FMI, la combinaison de ces actions n’a pas plongé l’économie dans une récession, contrairement à des craintes affichées par les marchés.
Cela tient principalement de solides fondations politiques et institutionnelles construites au fil du temps, et du renforcement la coopération internationale. Toutefois, il sied de relever qu’en dépit de la baisse de l’inflation, la population continue de ressentir les effets des niveaux élevés des prix enregistrés précédemment. Le pouvoir d’achat de la population, particulièrement la tranche la plus vulnérable, a été fortement entamé avec les niveaux d’inflations jamais enregistrés depuis plusieurs décennies.
Cette situation serait de nature à rester encore longtemps. Par ailleurs, l’économie mondiale reste exposée à des risques baissiers dont certains se sont accentués ces derniers mois. Il s’agit notamment de l’intensification des tensions géopolitiques, avec l’extension du conflit au Moyen-Orient. Ces tensions sont de nature à déstabiliser les économies régionales et les marchés mondiaux du pétrole et du gaz, dans un contexte de perspectives de croissance à moyen terme faible et d’endettement élevé, réduisant ainsi de manière disproportionnée, l’espace budgétaire.
Dans cet environnement, il est impérieux pour les dirigeants d’agir ensemble et efficacement pour augmenter le potentiel de croissance, réduire la dette et construire une économie mondiale plus résistante. Ainsi, les gouvernements devraient (i) s’efforcer à réduire la dette et de reconstituer des réserves en prévision des prochains chocs,(ii) accélérer les réformes structurelles pour améliorer la productivité, utile pour favoriser une croissance solide, durable et inclusive, et (iii) renforcer la coopération internationale