Ce 1er février 2024 , comme chaque premier jeudi du mois de février, s’est tenu à Washington DC aux Etats-Unis d’Amérique, le National Prayer Breakfast, le « petit déjeuner national de prière », un rassemblement de personnalités chrétiennes, religieux, élus ou entrepreneurs.
Dans ce rendez-vous annuel devenu un incontournable pour les présidents américains qui y assistent et y prononcent un discours, depuis le mandat de Dwight D. Eisenhower (1953 à 1961), se mêlent prière, politique et affaires, plusieurs milliers de personnes. Cette année, le National Prayer breakfast se tient la veille du « Rwanda days » dont les cérémonies ce sont tenus le 2 et le 3 février 2024 pendant que l’on se prépare pour commémorer les 30 ans du génocide rwandais.
Le président Joe Biden, Paul Kagame, Azarias Ruberwa et plusieurs membres influents de la communauté tutsie dans le monde y ont pris part. Cet événement, constitue un important moment d’échanges et de prière, dans l’enceinte du Congrès, une occasion, pour les présidents et autres intervenants « de soigner leurs images auprès de fondations chrétiennes ou de responsables chrétiens influents », explique le média catholique ‘’La Croix’’. Est-ce une occasion pour occulter l’holocauste congolais lourds de 12 millions de morts victimes des effets collatéraux du génocide rwandais et permettre à Paul Kagame , de « soigner son image » à Washington ?
Le Président rwandais Paul Kagame, intervenant le 1er février 2024 au National Prayer Breakfast, le « petit déjeuner national de prière », a affirmé que « l’expérience du génocide est un avertissement au monde de ce qui peut se passer lorsque la haine domine l’humanité ». Il sied de noter que le lendemain, du 2 au 3 février 2024 à Washington D.C aux Etats –Unis devait se tenir le ‘Rwanda Day’ sous le thème “ Rwanda: Un héritage d’inclusion au sein et au-delà de nos frontières “. Et ‘au-delà de nos frontières’, devait inclure aussi la RDC en se penchant aussi sur les effets collatéraux du génocide rwandais trente ans après.
C’est un événement important qui rassemble les rwandais basés au Rwanda, ceux de la Diaspora, et les amis du Rwanda venant du monde entier. Les figures de proue de la communauté tutsi en RDC, y étaient présentes sans toutefois évoquer l’holocauste au Kivu où plus de 12 000 000 des congolais sont tués par l’unité spéciale de l’armée rwandaise majoritairement Tutsi, le M23/RDF, qui bombardait pendant la tenue du National Prayer Breakfast et Rwanda day,des localités aux environs de Goma ajoutant d’autres vies fauchée par les rwandais.
Le Rwanda Day offre l’opportunité aux participants d’interagir avec le Président de la République du Rwanda, Paul Kagame, de discuter sur le développement national, et de profiter de l’animation culturelle.
Les éditions précédentes du Rwanda Day se sont déroulées dans diverses villes, notamment à Atlanta, San Francisco, Toronto, Bruxelles, Ghent, Bonn (Aux USA, en Belgique et en Allemagne) et d’autres encore pendant que rien n’est fait pour les millions des victimes de Kagame en RDC.
Depuis sa mise en place en 2011, le Rwanda Day a constamment rassemblé entre 2000 et 3000 personnes, ce qui construit l’unité, le dialogue, et la collaboration parmi la globalité de la communauté rwandaise partout dans le monde. L’événement est ouvert aux participants venant du monde entier, y compris les amis du Rwanda, principalement les États-Unis d’Amérique et les occidentaux. Un lien est également mis à disposition sur la page internet officielle de l’événement pour ceux qui souhaitent y participer.
Prétendre ‘prévenir le génocide des tutsi’ au prix de millions de vies des congolais ?
Devant ce groupe qui regroupe chaque année les membres du gouvernement américain, les membres du congrès, le corps diplomatique, des diplomates de l’ONU et les hommes d’affaires américains et d’autres vénus du monde entier (certains au noms des multinationales avides des minerais stratégiques), dont la plupart avaient assisté en 2023, à la XI édition de la journée du Rwanda, le Président rwandais a affirmé que : « l’expérience du génocide est un avertissement au monde de ce qui se passe quand la haine domine l’humanité ».
Et de préciser « Nous avons perdu 10% de notre population en trois mois en 1994 parce que le gouvernement de l’époque avait dit que la voie pour sauver le pays était de tuer tous les tutsis, jusqu’au dernier enfant ».
« C’est une réalité inhumaine qui est partie effectivement de la déshumanisation et de l’ethnicité mise sur pied par les prédateurs de la Communauté internationale au service des intérêts des multinationales. Cette réalité se passe aussi actuellement sous le silence coupable de la communauté internationale , devant la déshumanisation du congolais, tués violés, déporté pour être remplacé par une population venue du Rwanda qui ne cesse de se victimiser par ruse en brandissant la ‘haine’ contre la communauté tutsi comme visa pour tuer et violer à cœur joie, pendant 30 ans depuis le 6 avril 1994 alors que les rwandais qui se sont entretués pendant trois mois entre rwandais, avait exporté leur haine de l’autre en terre innocente de la RDC », déplore un membre du Réseau Ekoki, un mouvement de pression qui milite contre le massacre des congolais particulièrement dans l’est de la RDC.
Paix au Rwanda ne doit pas toujours rimer avec extermination et pillages au Congo
Kagame a affirmé au National Prayer Breakfast à Washington qu’« aujourd’hui, envers et contre tout, notre pays est en paix, prospère, entreprenant et plus important, unis. Mais l’expérience rwandaise est plus qu’une simple histoire. C’est aussi un avertissement pour ce qui arrive lorsqu’on autorise la haine de régner sur l’humanité ».
Mais il s’observe que « Lorsqu’il s’agit des ‘tutsi’ et du ‘Rwanda’, la communauté internationale se mobilise comme un seul homme pendant que 12 millions des congolais ( ce n’est pas des chiffres mais êtres humains), sont massacrés par des mutants de l’armée patriotique rwandaise (APR) devenue RDF (Rwanda defense force), constituée fondamentalement des tutsis rwandais venus de l’Ouganda, qui sont entrée au Zaïre (actuellement RDC) sous la bannière de l’AFDL.
En brandissant la ‘haine ethnique’ et sous prétexte de protéger les tutsi (Banyamulenge) de la prétendue haine contre leur communauté, ces adeptes de l’ésotérisme Ubwenge, art du mensonge et de la diversion, « des agresseurs rwandais (actuellement sous masque de M23), ont tués, violé, charcuté sous le silence coupable de la Communauté internationale ainsi que des américains et leur ‘national Prayer Breakfast’ pendant non pas trois mois mais, 30 ans en faisant plus de tués que les deux guerres mondiales », déplore un historien.
Une affaire de terre convoitée par les multinationales et la Communauté internationale
Pour l’historien cité ci-haut, le soutien des américains et autres occidentaux est motivé par l’appropriation des richesses minières du sous-sol congolais. Le Rwanda coincé dans sa minuscule superficie avec une démographie explosive et une culture de pasteurs nomades, a besoin de plus de terre juste à côté, qu’il faut s’approprier par ruse. Quoi de plus aisé pour un peuple à la culture de mensonge que de fomenter une histoire de terres à récupérer ?
L’historien d’éclairer la lanterne en ces termes : « les territoires conquis d’Idjwi, Rutchuru et une partie de Masisi et de Kalehe par le Rwanda ancien est un fait historique réel et incontestable, ces territoires appartenaient pas au Rwanda, ce sont des territoires à l’origine Hundes et Havus qui étaient occupés momentanément avant d’être repris et/ou restitués aux propriétaires. L’occupant n’a jamais été le propriétaire !
D’ailleurs, à la fixation de la frontière entre le Rwanda et Congo l’accord de 1910 prévoyait de rapatrier au Rwanda les sujets rwandais qui occupaient 10 Km à l’intérieur du Congo ». Contredisant ainsi les prétentions de Paul Kagame affirmant que son pays avait de terre au Congo, pour justifier la politique d’épurations ethniques et remplacement de population qu’il mène au Congo avec l’appui des occidentaux avec les USA comme locomotive qui ont fait de Kagame leur ‘mercenaire’. Une attitude qui hérisse la conscience de la culture judéo chrétienne des américains et autres occidentaux. Pour « soigner son image », quoi de plus stratégique qu’un cocktail faite de la contrefaçon de la religion rassemblant de personnalités dites chrétiennes, religieuses et des élus ainsi que des hommes d’affaires et autres entrepreneurs ?
Willy Makumi Motosia