La situation humanitaire au Nord-Kivu reste très préoccupante. La province enregistre chaque jour l’arrivée des nouveaux déplacés suite à la guerre d’agression rwandaise menée par les terroristes du M23. Les humanitaires avance un chiffre de plus de 6 millions et demi de déplacés principalement au Nord-Kivu et en Ituri. Les conditions de vie de ces personnes ont été au centre d’un entretien ce jeudi à Goma entre le coordonnateur de l’action humanitaire et le gouverneur ai du Nord-Kivu. Le coordonnateur de l’action humanitaire affirme faire le maximum pour apporter un appui à ces nombreux déplacés.
« La situation reste très compliquée avec toujours énormément de déplacés dans la province du fait de conflits. Deux millions et demi de déplacés dans la province du Nord-Kivu. Donc, on a discuté de la situation de notre travail ensemble, qu’on collabore extrêmement bien avec les autorités pour faire le maximum pour l’appui aux personnes déplacées, les personnes vulnérables. On a discuté de la question des sites puisque c’est une question qui est toujours en discussion avec les autorités, les humanitaires ont besoin des sites pour pouvoir offrir des meilleures conditions aux déplacés et on sait que la situation est difficile puisque tous ces déplacés autour de Goma sont concentrés sur une surface qui n’est pas trop grande, ça c’est une chose », pense Bruno le Marquis, coordonnateur de l’action humanitaire.
Et d’ajouter qu’on a discuté de l’importance de toujours réitérer le caractère civil des sites de déplacés pour qu’il y ait pas de circulation d’armes ou d’hommes en armes. On a parlé du problème très épineux des violences sexuelles puisque comme nous le savons, il y a énormément de cas de violences sexuelles dans les sites de déplacés, comme vous le savez, la plupart des déplacés en RDC vivent dans des familles hôtes, des communautés hôtes mais tous les déplacés autour de Goma vivent dans des sites, ils ont perdu les moyens de subsistance, ils n’ont plus de revenus donc ça explique aussi ce phénomène et puis on a aussi discuté de la nécessité de toujours se préparer même si la situation n’est pas encore favorable.