Fondateur du Taekwondo Club Lumière, Me Jean-Paul Koyalodi qui préside également l’Entente de Taekwondo de Kinshasa Ouest a rendu témoignage sur le parcours de son club en ces termes : je fus compétiteur et en l’an 2000, j’ai suivi une formation sur l’arbitrage dispensée par Me Domi Ilunga dans l’enceinte de la Maison des Anciens Combattants dans la commune de Kasa-Vubu. A cette époque, Me Kosso Django fut président de l’entente de taekwondo Kinshasa Ouest.
Compétiteur devenu arbitre, je conduisais les affaires du club et j’ai formé plusieurs compétiteurs. Moi-même j’étais athlète de l’équipe nationale en ce moment-là, le taekwondo ne traversait même pas à Brazzaville. Tout différent du grand travail abattu par la Fédération Congolaise de Taekwondo avec Me Alain Badiashile et feu Me Kenzo, paix à son âme. A notre époque, on était limité. Mais on n’a pas arrêté de former les gens. A un moment, vous former quelqu’un qui arrive à un certain âge, il se dit il va faire le gardiennage ou autre service de sécurité.
De temps à temps que rencontrais le président Alain Badiashile, il commençait à me conseiller Me Jean Paul il faut s’attacher plus au taekwondo avec les enfants. Et j’ai pris l’option d’encadrer les enfants de 2 ans, 3 ans et 4 ans ce qui a donné un grand impact au TC Lumière. Ainsi, le TC Lumière est devenu un club référentiel de la RDC tout le monde reconnait l’expertise du club à former les enfants parce que j’avais compris que ces enfants-là, un jour ils deviendront des grands. Ce sont eux qui ont donné la sérénité au TC Lumière.
Ces enfants de 10, 15 ans…ont grandi et aujourd’hui nous comptons beaucoup de ceintures noires et qui font ma fierté dans le Club Lumière. Certains de mes élèves avaient intégré l’équipe nationale, d’autres ne sont plus à Kinshasa et d’autres ont abandonné la discipline. D’autres sont là et ne font plus rien. Ma joie pour le travail abattu, aujourd’hui j’ai des professeurs d’université, des avocats, des médecins…vraiment, c’est une fierté pour moi parce que ces enfants-là je les tapais quand ils fuyaient l’école. Quand ils apprenaient que Me Jean Paul est venu, l’enfant doit absolument aller à l’école.
J’ai un enfant devenu professeur qui viendra témoigner. C’était un orphelin, je l’ai hébergé chez-nous et j’ai payé sa scolarité et il a décroché son diplôme entre mes mains et j’ai contribué à 100 % dans sa vie. J’ai un autre enfant qui fait le Doctorat en Polytec à Marseille. Tous ces enfants témoignent de loin pour les 25 ans de TC Lumière. TC Lumière vraiment a abattu un grand travail. J’ai suivi le conseil de Me Alain Badiashile qui m’invitait à prendre les enfants qui sont scolarisés pour avoir moins de problèmes au club. Dans notre parcours, il n’y a eu des enfants qui s’adonnent à la drogue et whisky, tout est bien il n’y a pas des dégâts dans notre encadrement.
En cette année que nous célébrons les 25 ans d’existence de TC Lumière, je viens de créer un nouveau club à Lutendele où quand je dis que l’entrainement commence à 15h00, à 13h00 déjà on t’envahi par 50, 70 enfants. La joie que j’éprouve pour ces 25 ans, c’est l’accompagnement que j’ai eu avec les parents. Et puis la réussite de l’activité, c’est la bonne communication avec les parents. Notre ressource humaine, ce sont les athlètes et on fait comprendre aux parents. J’ai reçu des témoignages positifs des parents dont certains disent avoir constaté un changement positif de leurs enfants. Il y en a un qui a dit mon enfant était asmétique depuis qu’il pratique le taekwondo cela a disparu. La pratique a résolu pas mal des maladies sans qu’on le sache mais on reçoit des témoignages des parents. L’autre m’a dit mon enfant était faible malgré qu’il est intelligent, on le tabassait à l’école par ses amis et depuis personne ne peut plus se moquer de lui.
Je demande aux autres collègues qui encadrent les enfants, il ne faut pas seulement se limiter qu’à l’encadrement avec les enfants mais être aussi en communication avec les parents. J’ai le TC Lumière à la Maison de France toujours en communication avec les parents, j’ai le TC Lumière à l’école Bawoyo j’ai acheté des chaises pour permettre aux parents de suivre les entrainements voilà la réussite de cette activité tout simplement parce que les parents sont les premiers donateurs’’.
Antoine Bolia