-A Kinshasa, une prétendue entente sans existence légale continue à se comporter en territoire conquis
La voiture remportée par LoicTshiyana
La Moto remportée par le minime
L’histoire du sport congolais en général et du cyclisme en particulier, ne sera écrites que par les Congolais eux- mêmes. Très jeune, mes idoles de vélo étaient Ombazi, Aguti, Mandjambi, Kalonji ‘’Karo’’, Ndombasi et Mayele. « Chaque week-end, j’allais admirer sur le Boulevard Lumumba et autres coins où passaient les courses, les prouesses de ces cyclistes hors du commun qui ne cessaient de nous émerveiller par leurs talents. Certains Ombazi, Karo et Mandjambi ne sont plus de ce monde. Cependant, Dieu m’a fait grâce de les côtoyer de leur vivant à l’exception d’Ombazi et Aguti. En ma qualité de journaliste et de secrétaire provincial de la Ligue de cyclisme de Kinshasa, je constate avec grand regret que les jeunes manquent cruellement aujourd’hui des modèles à suivre. Au travers ma rubrique Page spéciale cyclisme (chaque lundi NDLR j’avais mis un temps d’arrêt suite au désordre constaté dans la gestion du cyclisme en RDC), je me fixe l’objectif de retracer l’histoire et immortaliser ces grands monuments du cyclisme congolais. Ceux qui de loin ou de près ont contribué ou contribuent à la promotion du cyclisme ne seront pas oubliés. Et je n’ai pas la prétention d’être le dépositaire de l’histoire du cyclisme congolais. Mais je me suis efforcé pendant de longues années à mener des recherches afin de retracer cette histoire.
Dans cette édition, j’évoque le Grand Prix de l’Indépendance organisé à Lubumbashi par l’entente de cyclisme de Lubumbashi, le 30 juin 2024 dernier. Et je rappelle le désordre délibérément créé et entretenu par une entente sans existence légale et qui continue à se comporter comme si l’on se retrouve dans la jungle ».
Le GP de l’indépendance remporté par Loïc Tshiyana
Le dimanche 30 juin dernier, l’Entente de Cyclisme de Lubumbashi avait organisé le GP de l’indépendance. Loïc Tshiyana de Likasi, fils de l’actuel entraineur national était le vainqueur du grand prix chez les seniors messieurs. Il est rentré à Likasi avec sa voiture muni Cooper raflée ce dimanche-là.
Il revient que les lauréats d’autres catégories ou le 2ème et 3ème classés chez les seniors messieurs ont été honorés4 jours après le Grand Prix de l’indépendance. Le gala de remise des prix de l’indépendance était aussi un moment de bonheur pour Ali Kamanga et Martino Mbiya qui ont fini respectivement 2ème et 3ème à la course de 120 kilomètres. Ils ont été récompensés. Chacun a gagné une moto.
En version féminine, Annie Yanda, vainqueur de la course de 51 kilomètres en circuit fermé, s’est exprimée en ces termes : ‘’ Je me sens heureuse et je ne sais même pas comment exprimer ma joie parce qu’ils ont promis et ils ont réalisé. Ca me rend fière de remporter la moto. Je suis très contente. La moto n’est pas seulement pour les garçons, vous voyez moi j’étudie et je suis cycliste’’.
Quant aux vainqueurs d’autres catégories, Junior Lumu Jérôme de Likasi a franchi la ligne d’arrivée en premier chez les vétérans. Lui et Angelino Sidis ont été également récompensés. Même pour la catégorie minime. Comme promis 6 motos, un véhicule et une importante somme d’argent sont les prix remis aux vainqueurs de la première organisation réussie du grand prix de l’indépendance.
L’un de responsable de l’entente s’est exprimé : ‘’L’esprit qui anime le comité de l’entente, c’est un esprit de rénovation de ce sport. Aujourd’hui, nous avons besoin de faire renaître ce sport et l’habiller d’une très belle robe que beaucoup des personnes prendront comme image et beaucoup plus un accent sportif dans notre pays. C’est un sport aussi simple. Mais peut regorger beaucoup des jeunes aujourd’hui surtout pour ceux-là qui aiment bien la bekane’’.
Le prochain rendez-vous est pour le 14 juillet 2024 avec d’autres récompenses prévues. Avec le retour des anciens champions de Lubumbashi Alain Sidis et Hussein Yanda.
A Kinshasa, une prétendue entente sans existence légale continue à se comporter en territoire conquis
Pendant que ça marche au Katanga, à Kinshasa, le désordre délibérément créé et entretenu par une entente persiste. Sans existence légale et bafouant l’autorité établie, elle continue à se comporter comme si l’on se retrouve dans la jungle. C’est comme si dans ce pays n’importe qui peut se lever un matin et se mettre à poser des actes sans en avoir le titre et la qualité voulu. « Avec l’avènement du nouveau ministre des Sports Didier Budimbu et l’avènement du gouvernement provincial, nous pensons qu’il est temps de mettre hors d’état de nuire cette entente et ses animateurs. La loi existe dans ce pays et personne n’est au-dessus de la loi ».
Antoine Bolia