Les activités économiques étaient paralysées ce lundi 30 janvier 2023 au centre ville de Beni. C’était consécutivement à l’appel à deux journées ville morte lancé par le mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA) qui a exigé le remplacement du Maire policier, le Commissaire supérieur principal Muteba Kashale Narcisse à la tête de la ville de Beni. L’autorité de l’Etat de siège est accusée “d’incompétence notoire” dans la gestion de la ville. Les manifestations de ce lundi ont également touché le secteur de l’éducation.
Dans sa conférence de presse tenue la semaine dernière, la LUCHA a déploré la dégradation de la situation sécuritaire en ville de Beni pendant l’année sous la gestion du Maire policier. Il en est de même pour la gestion de la terre. Pour la LUCHA, c’est sous la gestion du Maire policier que plusieurs espaces du domaine public de l’État ont été spoliés dans la ville.
Ce mouvement citoyen estime également qu’aucune réalisation n’a été faite sur le plan du développement dans la ville. Sans autant beaucoup insister sur la levée de l’état de siège au Nord-Kivu, ce mouvement citoyen exige que le Maire de Beni soit remplacé.
Pour ce premier jour des manifestations, les activités sont restées paralysées, les portes des boutiques et magasins étaient fermées, malgré le déploiement des policiers dans les endroits chauds de la ville pour veiller à l’ordre public.
Même le secteur scolaire a été touché par les manifestations, s’inquiète Blessing Muteule, président du parlement d’enfants Beni qui déplore ce qu’il qualifie de manipulation des enfants.
Le Maire incriminé n’a pas pu réagir à ces accusations de la LUCHA. Pour rappel, le Maire de la ville de Beni est au pouvoir depuis le mois de mai 2021 en exécution de la mesure de l’état de siège toujours en vigueur au Nord-Kivu et en Ituri.