Lequotidien
Décidément, Satan, pas celui qui a tenté Jésus, le Fils de l’Homme, sur le Mont des Oliviers, mais celui porteurs de deux cornes et d’une queue et qui hante l’humanité au quotidien, s’est confortablement assis sur les finances publiques de la République Démocratique du Congo. Où tout se parle, tout se vante et tout se négocie désormais en termes de millions. Pas n’importe quels millions ; en millions de dollars américains. Qui transitent par des longs bras, des mains expertes en détournements de deniers publics ; par des fictifs intouchables et autres bonzes du régime réfractaires au changement dont on dit radical.
L’opinion retiendra que le Congolais moyen ne vit pas sous une autre planète que sur la Terre ; il ne vit pas sur Neptune ou sur Pluton, mais plutôt sur sa Terre. Ainsi, il n’a plus de peine à extasier que la palme d’or revient aux bonzes du régime USN, aux entreprises fictives, autres froufrous politiques et apparentés. Ceux-là qui ne parlent et ne pensent désormais qu’en termes de millions de dollars, les dilapident en tirant profit dans les caisses de l’Etat ; qui les brassent à cœur joie en « distribuant » le cash de l’Etat à leurs familles, à leurs profits politiques et à leurs intérêts corporels qu’ils regroupent dans des gargotes, dans des night-clubs et dans des « bouloirs » sexuels tard dans la nuit.
Les plaies ne se cicatriseront pas dans les cœurs du Congolais moyen, offusqué à la suite des scandales financiers qui circuitent au quotidien, leur brin d’espoir qui pansait encore les plaies de son cœur.
Comme les détournements, dont on dit souvent « présumés », s’exécutent désormais comme dans des films de sciences fiction, que mêmes les juridictions correctionnelles, entendez les parquets, ont du mal à déceler les pots-aux-roses, ce Congolais moyen n’a plus d’yeux que pour ne pas voir et se faire ainsi caresser dans le sens des poils, ne pouvant lever son petit doigt.
Des aventures et flous de gestion savamment et artistiquement orchestrées, créent des flops financiers qui pèsent lourdement sur le Trésor public. Avec comme conséquence, le Congolais moyen est clochardisé par des millionnaires qui se bombardent des postes politiques au gré de leurs intérêts et font des rotations politiques étonnantes çà et là.
Ne pouvant plus supporter, ce Congolais moyen maudit désormais le ciel pour lui avoir donné l’occasion d’entendre parler de millions USD pendant que son foyer vit dans des conditions déplorables ; le laissant à la merci de la pauvreté extrême.
Le Congolais moyen maudit encore le ciel pour avoir donné l’occasion, par peur de représailles, à une caste bien déterminée à faire continuellement main basse sur les ressources qu’il mobilise, grâce à la sueur de son front, alors qu’en retour, il ne se contente que de ramassis lui rétribués de façon ostentatoire, à coups de publicité, pendant que le millionnaire dilapide des ressources financières, des millions, ni vu ni connu.
Le Congolais moyen maudit enfin le ciel pour avoir appartenu à un Pays où lorsque le millionnaire fait main basse sur les ressources publiques, c’est en termes de millions de dollars. Pas en Francs congolais, sa souveraineté et son identité monétaires, le Franc congolais étant sa monnaie nationale. Que le millionnaire répugne pour faire bombance financière et économique sur ce dollar, estimé en millions ou milliards …
Willy Kilapi
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