Phénomène Kuluna, kidnapping, trafic d’organes, … Muyaya, Kazadi et Hollen appellent au calme

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Les trois ministres membres du Gouvernement Sama Lukonde ont appelé la population au calme et ont assuré que le Gouvernement de la République prend des mesures pour sécuriser tout le monde, à l’approche des élections du 20 décembre 2023. Et ce, dans un contexte dominé par les informations relatives à la propension du phénomène Kuluna dans la ville de Kinshasa, des cas avérés de kidnapping, les rumeurs sur le trafic des organes, sans oublier les affres des miliciens Mobondo. Réagissant par rapport au trafic présumé d’organes humains, les trois membres du Gouvernement ont affirmé qu’à l’heure actuelle, la transplantation d’organe est impossible en Rdc. Ils insistent qu’il y a un problème de plateau technique et de la fragilité de ces organes. Sinon, il faut des examens avant, pendant et après.

« Mesures sécuritaires prises par le Gouvernement pour lutter contre le banditisme urbain à Kinshasa et dispositifs sanitaires mis en place pour la prise en charge des IXèmes jeux de la Francophonie de Kinshasa », c’est le thème général qui a été retenu lors de ce briefing hebdomadaire animé par M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias. Ceci, avec comme invités MM. Peter Kazadi, Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et le Dr Serge Hollen, vice-ministre de la Santé.

Dans son discours luminaire, Me Peter Kazadi a donné la température sécuritaire de la ville de Kinshasa en disant que ça du vrai à l’imaginaire. Il reconnait qu’il y a une forme d’insécurité, les Kuluna qui s’attaquent à d’autres gangs et aux paisibles citoyens. « Lorsque j’ai été donné, il m’a été demandé de lutter contre l’insécurité et rétablir l’état des droits. J’ai pensé qu’il fallait changer des méthodes en motivant la police. J’ai noué une relation de proximité avec la police. C’est sur base de cette confiance que nous sommes en train d’évoluer et les résultats sont palpables », explique-t-il, avant de souligner qu’on a arrêté un bon nombre des Kuluna.

En plus, il y a comme une forme de criminalité, les Kidnappeurs. La police motivée est en train de faire son travail. Nous sommes en train de faire sentir l’autorité de l’Etat parce qu’il reste au-dessus de tout le monde. Il confirme que Kinshasa est la ville test pour voir ce que les méthodes mises en place pour juguler l’insécurité vont donner.

« Il y a une autre forme d’insécurité entretenue par le groupe dit Mobondo. Tout est parti d’un conflit de terre à Kwamouth entre les Teke et Yaka. Ce phénomène s’est étendu dans plusieurs provinces et ils seraient mêmes dans le Kongo Central. Des actions ont été entreprises », dit-il, avant d’affirmer que nous avons maîtrisé la situation à Kwamouth. Nous nous organisons pour les traquer là où ils sont. Le gouvernement est déterminé à mettre un terme à cette insécurité.

Aucun signalement des cas de trafic d’organes

De son côté, le Dr Serge Hollen, vice-ministre de la Santé a rassuré, en ce qui concerne les jeux de la Francophonie qu’au niveau du ministère de la Santé, toutes les dispositions ont été prises. Sur un total de 20 ambulances de type A, on a reçu 16. Une ambulance de type A assure un transport d’un malade qui ne va pas entrer en détresse. L’ambulance de type B des cas graves. Pour le type c, c’est le cas du coma. A l’en croire, les ambulances de types A sont déjà à Kinshasa. Ces ambulances se justifient par le fait que les sportifs sont exposés à la mort subite.

Au sujet du trafic d’organes humains, le vice-ministre a expliqué qu’une transplantation d’organes demande une infrastructure, mais aussi des gens expérimentés, des conditions de conservation et de transport, sans oublier la nécessité d’avoir des laboratoires poussés. Ces organes ont une durée de vie très limité.

Et le vice-ministre de préciser qu’un foie ne peut survivre que pendant 6 jour.

Pour retirer un rein, ajoute-t-il, il faut des chirurgiens qualifiés et entraînés. Au niveau du ministère de la Santé, ajoute-t-il, on n’a reçu aucun signalement. C’est ainsi qu’il a rassuré les Congolais que la transplantation d’organes exige une technologie très poussée. Sinon, avant de prélever un organe, il faut des examens à faire et c’est très complexe. A Kinshasa, note-t-il, le laboratoire et la conservation sont très difficile. Il y a aussi un problème de cadre légal. Nous n’avons ni l’expertise ni le plateau technique pour le faire et cela demande des années de formation.

Et Peter Kazadi d’ajouter qu’au niveau des services, nous n’avons jamais rencontré un rapport quelconque parlant de trafic d’organes. « Nous sommes à la recherche de cette information et que les victimes se manifestent pour l’attester. Ceux qui racontent, qu’ils viennent les dénoncer, car les services n’ont pas intérêt à cacher ces genres des crimes. Sinon, ils seraient complices », explique-t-il.

Peter Kazadi satisfait du procès contre les Kuluna et les kidnappeurs

A la question de savoir s’il était satisfait du procès organisé denrièrement contre les kidnappeurs, Peter Kazadi répond que c’est le procès pour lesquels les prévenus ont été arrêtés pour enlèvement, blessures volontaires, etc. Il se peut qu’au cours du procès qu’on appelle des faits nouveaux. Le juge ou le Ministère public peut se saisir d’office. Le procès tel qu’il s’est déroulé, le tribunal s’est penché sur les faits attestés par les prévenus eux-mêmes et les a condamnés.

« Je suis satisfait », dit-il, avant de reconnaitre que c’est le procès le plus facile parce que les criminels sont passés aux aveux. L’aveu, c’est la mère des preuves, dit-il. Mais s’il y a des révélations dans l’avenir, ces gens sont libres de dénoncer toute autre personne qui a concouru à la commission des infractions.

Quant aux mesures pratiques sur le terrain, Peter Kazadi pense que nous avons voulu travailler dans le silence. « Il fallait chercher les criminels sans donner l’alerte. Nous travaillons avec la population qui dénonce. Nous avons organisé des bouclages qui vont s’étendre dans plusieurs quartiers. Nous annoncerons d’autres mesures par rapport aux conducteurs des véhicules. Le chauffeur de chaque véhicule doit afficher sa photo. Cela va tant soi peu jouer », dit-il. Par rapport au phénomène Kuluna, il promet sensibiliser ces gens et se saisir des têtus qui en veulent pas abandonner.

Jean-Marie Nkambua

 

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