Pour le professeur Daniel Mukoko, la meilleure façon de mettre fin à la tracasserie, c’est de solliciter l’appropriation par les congolais de ces mesures. Cette semaine, annonce-t-il, la Première ministre va présider une réunion, car ces barrières sont tenues par les agents des services de sécurité (l’armée, la police). Autant le gouvernement va prendre des sanctions énergiques, autant la population ne doit pas se laisser faire. Car ces petits paiements aux différentes barrières finissent par se répercuter sur le prix de vente des produits.
Et Mukoko de se demander, comment expliquer qu’un grand distributeur communique à ses agents un taux bien au-delà de la fourchette du taux interbancaire ou parallèle ? C’est là qu’il spécule. Et il va gagner doublement : sur le bien qu’il vend et sur le change. Ce taux n’a rien avoir avec celui pratiqué sur le marché de change. C’est ce comportement que nous allons sanctionner de façon vigoureuse. « Nous pensons que les importateurs avec leurs complices que sont les grands bureaux de change et les banques devraient arrêter de spéculer et d’anticiper la dégradation du Franc congolais. Sinon, le Gouvernement s’acquitte de ses obligations en payant les salaires dans le mois, sans oublier les rétrocessions, tout en continuant à financer l’effort de guerre.