Présidentielle 2023: Félix Tshisekedi, candidat unique de l’opposition politique 

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L’emiettement suicidaire des voix de l’opposition annoncé lors de la prochaine présidentielle donne à penser que chaque candidat du camp auquel n’appartient pas le président sortant a opté pour la reconduction de l’actuel locataire du Palais de la nation. Quitte à négocier chacun son positionnement politique le moment venu. II me semble indiquer que la Primature serait la cible idéale. L’un des candidats folklorique a même décliné en 25 points ses propositions de politique publique. Si tous ces leaders-candidats avaient quelque chose à reprocher au mandat finissant et étaient déterminé à faire changer les choses, personne ne se serait jeté dans la bataille électorale en entretenant le chacun pour soi. À la table ronde de Bruxelles, comme à la conférence nationale souveraine, l’histoire nous renseigne comment l’union sacrée est née lorsqu’il fallait défendre une cause juste et commune. Ça ne s’est pas négocié en ordre dispersé. Peut-être que ce n’est pas encore tard, mais je ne vois pas comment cela va se courrir à la dernière minute sans un programme commun. Qui de ces poids lourds accepterait volontiers de se ranger derrière l’autre. Tous, ont chacun un agenda caché, un carnet d’adresses, une ambition etc….et le peuple au bas de l’échelle de leurs soucis.

 

Du coup, Mukwege, Fayulu, Matata, Katumbi, Muzito et consort ne sont que des pions au service du futur gagnant, chacun prêchant pour sa propre chapelle. Arithmétiquement parlant, même si l’opposition dans l’ensemble peut réunir 70% des faveurs des électeurs en allant chacun pour soi, avec les 30 % restant au président sortant, le score est plié à l’avance, le match se jouant en mode usage unique. Et d’ailleurs, ce désordre dans l’opposition sera un facteur de démobilisation de leurs potentiels électeurs, profitant au candidat unique en face. Conclusion, les politiciens congolais resteront les mêmes. Chantant le peuple d’abord du bout du lèvres, mais tout en étant du fond de leur cœur d’éternels égoïstes, égocentriques, poltrons. Aucun des opposants, même élu suite à un miracle, ne sera la locomotive du vrai changement. Il sera d’ailleurs combattu plus que le président sortant. Par les mêmes. Ce sera toujours le même népotisme, les mêmes antivaleurs, et…le recul toujours croissant de notre pays. On fait avec.

 

Honnêtement, je pense que l’actuel locataire du Palais de la nation a avec lui l’avantage politique de detenir encore tous les leviers de la gouvernance du pays. C’est déjà du temps gagné à son actif à poursuivre jusqu’au bout le PDL-145 T dans son volet visant le développement de la paysannerie, la politique améliorée de la prise en charge et de la maximisation de la qualité de l’enseignement de base, ainsi que l’organisation avancée des mutuelles publiques et privées de prise en charge des soins de santé à grande échelle, en commençant par l’accessibilité par tous aux soins de santé primaire. Là où son combat reste rude, C’est dans le renforcement de l’autorité de l’Etat partout et pour tous, la lutte contre les inégalités sociales, la primauté de la solidarité et de la cohésion nationale. Egalement un avantage aujourd’hui pour lui, c’est d’avoir la pleine charge historique de la redevabilité de décider de la grande “perestroika”, la vraie, la plus déterminante, celle du sacrifice, de l’abnégation, d’un véritable homme d’Etat pour faire bouger les lignes.

 

L’exploit est à sa portée s’il se projette dans le Congo profond en prenant son courage à deux mains et le taureau par les cornes. Tout lui sera possible avec des engagements formels et non équivoques de quitter la tour d’Ivoire de sa coterie. “Qui plus est, c’est son dernier mandat à l’issue duquel il doit s’engager en âme et conscience d’être le président de tous les congolais et à entrer dans l’histoire par la grande porte. Ce sursaut patriotique n’est pas à la portée de ses opposants”. N’importe quel autre qui lui succédera pensera d’abord à installer sa coterie, à améliorer ses chiffres en compte, et enfin de compte à nous perdre le temps d’apprendre à diriger. Entre deux maux, on choisi le moindre.

 

Daniel Makila, Nationaliste de Gauche, Fils de Lumumbiste.

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