Ce lundi 3 juin 2024, le sanctuaire de Namugongo, en Ouganda, a accueilli près de quatre millions de pèlerins, venus assister aux célébrations annuelles de commémoration des 22 martyrs catholiques, tués en raison de leur foi à la fin du 19e siècle. Saint Charles Lwanga et ses compagnons ont été exécutés par le roi du Buganda entre le 31 janvier 1885 et 27 janvier 1887, avec 23 autres anglicans. Âgés entre quatorze et trente ans, ils faisaient partie du groupe des pages ou de la garde du roi Mwanga. Fermement attachés à la foi catholique, ils ont refusé de se soumettre aux désirs impurs du roi, et ont été égorgés par l’épée ou brûlés sur la colline de Nemugongo.
Cette année 2024 est particulièrement importante, car elle marque le 60e anniversaire de leur canonisation par le pape Paul VI, qui leur a dédié ce sanctuaire de Namugongo, situé à 20 km de Kampala, la capitale ougandaise. Elle commémore également les 145 ans de la foi catholique dans le pays, apportée par les missionnaires d’Afrique, les Pères Blancs. Certains pèlerins ont parcouru de longues distances à pied pour arriver au sanctuaire. Ils venaient de 19 diocèses d’Ouganda et de nombreux pays d’Afrique et d’autres continents. Mgr Raphael p’Mony Wokorach, archevêque de Gulu, au nord du pays, a présidé la messe de commémoration, entouré d’une vingtaine d’évêques, et en présence de représentants de l’État, dont le président Yoweri Museveni.
Selon les médias du Vatican, cette commémoration est très importante pour les chrétiens d’Ouganda et pour l’Église dans son ensemble. C’est « l’expérience d’une nouvelle Pentecôte, un moment où des personnes de tous les coins du monde se rassemblent dans la prière comme une seule famille de Dieu, unie dans la foi », a expliqué l’archevêque de Gulu.