
La journée de dimanche a été calme à Walikale-centre. La ville du Nord-Kivu est sous le contrôle des rebelles de l’AFC/M23 depuis jeudi. Le groupe avait même annoncé son retrait samedi 22 mars 2025. Mais dimanche, ses éléments étaient toujours en ville, selon plusieurs témoins.
Après trois journées de tirs et de bombardements récurrents, la journée de dimanche était celle de l’accalmie à Walikale-centre.
Alors que les troupes congolaises sont présentes dans les zones environnantes, le chef-lieu du territoire éponyme demeure sous le contrôle des hommes de l’AFC/M23, selon des personnes jointes sur place par RFI, comme cet habitant qui raconte les difficultés de ravitaillement. « Nous avons du mal à accéder à l’eau potable, les routes sont dévastées, les boutiques ont été pillées partout. Les populations vivent des moments très difficiles ici à Walikale. »
Cette situation délicate a fait réagir certains acteurs politiques à Kinshasa. Le député national Michel Moto Muhima, membre de la majorité, a saisi ce week-end la chambre basse du Parlement pour dépêcher une mission humanitaire d’urgence. « Il y a eu un mouvement de masse de populations. Ils veulent partir et rentrer dans la brousse. Là, nous comprenons que les conditions de vie sont très difficiles. Nous estimons à plus ou moins 20 000 ménages en débandade, sans aucune assistance humanitaire et manquant de tout. »
Après un dimanche de statu quo, c’est une semaine d’incertitude qui débute à Walikale.