
Trois faits importants dominent l’actualité politique de ce mercredi 19 mars 2025. Il s’agit du face-à-face entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Doha au Qatar, pour une paix durable dans l’Est du pays, sans oublier l’interview de Joseph Kabila qui exige à Paul Kagame les preuves de son implication dans la déstabilisation de la partie Est de la Rdc et le Gouvernement qui salue les sanctions de l’UE, tout en appelant à des sanctions beaucoup plus robustes. SNEL SA, Bussa au cœur d’un gros conflit d’intérêt, c’est l’information dominante sur le plan économique.
INFORMATIONS POLITIQUES
« Grâce à la médiation du Qatar : Tshisekedi et Kagame en tête-à-tête », c’est le titre du Journal LE QUOTIDIEN, qui explique qu’au cours de cette rencontre qualifiée d’historique, les trois dirigeants ont salué le progrès du processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que le Sommet conjoint tenu à Dar-Es-Salaam, en Tanzanie EAC-SADC. Ensemble, ils ont réaffirmé l’engagement de toutes les parties pour un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel tel que recommandé au cours de ce sommet.
Sur le même sujet, AFRICANEWS écrit : « Le Qatar réussit à faire rencontrer les frères ennemis : Tshisekedi et Kagame enfin face-à-face ». Pendant que l’attention de tous était focalisée sur Luanda, en Angola, où l’invitation du médiateur Lourenço a été boycottée par le M23, la surprise est venue du Qatar, où les frères ennemis ont pris place au palais, assis l’un en face de l’autre.
Pour sa part, ECONEWS mentionne : « Diplomatie surprise à Doha : Tshisekedi et Kagame scellent un cessez-le-feu immédiat ». Dans un coup de théâtre diplomatique, le Président de la République, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais Paul Kagame, rivaux de longue date, se sont accordés mardi à Doha sur un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, sous l’égide de l’Emir du Qatar. Cette rencontre inattendue, officialisée par un communiqué conjoint, ouvre une fragile fenêtre d’espoir pour apaiser les tensions dans l’Est de la Rdc, malgré le retrait surprise du M23 des pourparlers de Luanda. Un pas historique, mais semé d’embuches.
LE PHARE constate que les choses semblent prendre de l’accélération en vue de mettre fin à la guerre d’agression dont la République démocratique du Congo est victime dans la partie Est du pays, à telle sorte que les Congolais ne comprennent plus par quel mécanisme la paix sera-t-elle imposée. Pendant que toute l’attention était focalisée vers la capitale angolaise, Luanda, où les négociations entre le Gouvernement et la coalition rebelle M23/AFC pilotée par le Rwanda, devraient démarrer hier lundi 18 mars, conformément à l’annonce faite la semaine dernière par la présidence angolaise, on apprend que les présidents congolais et rwandais se sont retrouvés à Doha, sous l’égide de l’Emir du Qatar pour discuter des modalités du retour de la paix en Rdc.
FORUM DES AS affirme l’objectif du face-à-face Tshisekedi-Kagame à Doha était de trouver une solution à la crise sécuritaire qui déstabilise l’Est du pays, notamment en raison des actions du groupe terroriste du Mouvement du 23 mars (M23), soutenu, selon Kinshasa, par Kigali.
Sur un autre sujet, INFOS27 titre : « Joseph Kabila en quête d’une réhabilitation impossible ». En quête de réhabilitation politique, Joseph Kabila a tenté mardi 18 mars 2025 à Johannesburg, une nouvelle sortie médiatique après sa rencontre avec Thabo Mbeki. Mais loin de dissiper les zones d’ombre qui entourent son départ précipité de la Rdc et son rôle dans la crise sécuritaire de l’Est, l’ancien président s’est livré à un exercice laborieux, entre dégénérations et formules creuses. Ses réponses évasives sur ses liens prévalent avec le M23 et ses manœuvres diplomatiques parallèles ne font que renforcer les soupçons d’une implication dans l’instabilité du pays. A l’heure où les faits prennent le pas sur les discours, cette tentative de retour dans l’arène politique ressemble davantage à une diversion qu’à un véritable mea culpa.
« Kabila balaie tout lien avec le M23 : ces accusations sont tout simplement infondées », mentionne FORUM DES AS explique qu’au terme de l’entretien que Joseph Kabila eu avec Tabo Mbeki, le président honoraire, qui a dirigé le pays pendant 18 ans, a fermement rejeté les accusations récurrentes du pouvoir de Kinshasa l’impliquant dans le soutien au groupe rebelle M23, actif dans l’Est du pays.
Pour sa part, AFRICANEWS qui écrit sur le même sujet, cite Kabila qui demande des preuves à Tshisekedi. Dans les colonnes de ce trihebdomadaire, l’on se rend compte comment le mardi 17 mars 2025, Kabila s’est moqué des affirmations de son successeur devant la presse sud-africaine à l’issue d’un entretien le même jour avec Thabo Mbeki. Pour lui, ces accusations sont tout simplement infondées. La prochaine fois que vous le verrez, demandez-lui de vous fournir les preuves de ses dires.
« Dans une interview dans un média sud-africaine: Joseph Kabila réfute les accusations le liant au M23 », note FORUM DES AS, qui explique que ce n’est plus le Joseph Kabila discret auquel les Congolais étaient habitués. L’ancien président de la République s’est de nouveau exprimé, et cette fois, c’est dans une interview télévisée depuis l’Afrique du Sud. Lors de cette intervention, il a abordé les problèmes sécuritaires persistants dans son pays. Et ce fut aussi l’occasion pour lui de répondre aux accusations le liant à la rébellion du M23.
Pour LE QUOTIDIEN qui cite l’ancien président, le Congo ne doit pas rester pleurnichard. Car selon lui, le problème au Congo est le président Félix Tshisekedi, la solution également est le Président de la République. Au sujet des accusations le liant à la rébellion de l’AFC/M23, Joseph Kabila estime qu’elles sont infondées et exige des preuves de ses détracteurs.
La presse écrite parue ce mercredi à Kinshasa, est aussi revenue sur le communiqué du Gouvernement qui salue les sanctions infligées par l’Union européenne au Rwanda. LE QUOTIDIEN qui réserve la primeur à cette information et qui cite l’exécutif congolais, la dernière vague des sanctions de l’Union européenne, précédées par celles annoncées par les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne, le Canada à l’encontre du Rwanda renforcent la conviction de la communauté internationale quant à la responsabilité directe du Gouvernement rwandais dans la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Pour sa part, FORUM DES AS pense que le Gouvernement de la République accueille favorablement l’imposition de nouvelles sanctions de l’Union européenne à l’encontre de quelques gradés des forces rwandaises de défense, des entités économiques et des cadres du groupe terroriste M23.
INFORMATIONS ECONOMIQUES
AFRICANEWS titre : « L’affaire qui secoue l’opérateur public du secteur électrique : Snel SA, Bussa au cœur d’un gros conflit d’intérêt ». Des cadres en colère et déçus affirment que des membres du cabinet du ministre, désignés par lui-même, avec en tête son fils Gaël Bussa, le même, avaient bel et bien pris part au processus pour s’assurer du bon déroulement des tests de promotion dans les 13 départements de la société. Mais après la volte-face, ils s’estiment fondés de soupçonner que les collaborateurs du ministre avaient donc reçu une mission inavouée. Le but du ministre d’Etat était malsain. Celui de garder les cadres ayant brillé par le manque de vision du département dans lequel ils ont concouru par le simple fait que lui ou sa formation politique, accusent les agents et cadres de la SNEL rencontrés au siège de l’entreprise à Gombe.
Sur un autre sujet, le même journal écrit : « Impact de l’agression du M23 : Doudou Fwamba mobilise la Troïka politique pour préserver la stabilité macroéconomique ». Afin de concilier stabilité économique et exigences conjoncturelles, le Gouvernement met en œuvre plusieurs mesures notamment l’intégration des dépenses militaires exceptionnelles dans la loi de finances rectificative 2025, l’application des mesures de réduction du train de vie des institutions, conformément aux instructions du président de la République, la prise en compte du doublement de la solde des militaires, pour une décision essentielle pour soutenir les forces armées en cette période de crise. Des ajustements qui devront être intégrés dans les discussions avec le FMI afin d’assurer la cohérence du cadrage macroéconomique.
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