L’Ambassadeur de Chine en Rdc n’a cessé d’affirmer que tous les amis congolais ont le droit légitime de se poser des questions si la convention sino-congolaise est belle est bien un partenariat gagnant gagnant ?
Et d’expliquer si on regarde les investissements réalisés par la partie chinoise depuis 2008, dans le volet minier, c’est soit 3 milliards de dollars, avec la construction et réalisation d’une mine moderne avec des équipements sophistiqués, et une capacité de production annuelle de 250.000 tonnes par an et des investissements en infrastructures qui s’élèvent entre 800 millions et 1 milliard, soit près de 4 milliards investis par les entreprises chinoises.
Avec ces investissements, note-t-il, vous avez une mine qui continue à produire des produits miniers qui sont exportés ou transformés localement, qui créent la valeur ajoutée, soit 3.000 emplois directs et 10.000 emplois indirects. Il faut aussi voir les infrastructures réalisées au nombre de 43 : hôpitaux, stades de sport, la centrale de Busanga, la plus grande centrale hydroélectrique du Congo, qui fournit 10% d’électricité. Et ceci, sans parler des dividendes.
Pour le diplomate chinois, quand on regarde ce chiffre-là, la partie congolaise a investi combien, à par le gisement ? Zéro dollar. A jour, révèle-t-il, le bénéfice que les entreprises chinoises ont tiré de l’exploitation minière sont inférieurs à 4 milliards investis. Est-ce qu’on peut dire que les entreprises chinoises ont tout pris sans rien donner aux congolais ?
D’ailleurs, d’où vient la convention ? En 2008, la Rdc était un pays abandonné par la communauté internationale. La Gécamines était au bord de la faillite. C’est pour sauver la Rdc qu’un appel a été lancé à CREC 7 et Synohydro pour investir. On leur avait présenté des trous d’eau pour dire que c’est là le gisement. Les conditions météorologiques ne permettaient pas d’investir. Après la signature de la convention et les études menées, évaluées à 10 millions de tonnes exploitables, on a donné la conclusion que c’était une mine inexploitable à cause de la quantité d’eau.
Au lieu de demander la résiliation du contrat, les entreprises chinoises ont investi et ont imaginé une solution technique pour vider l’eau et rendre exploitable la mine. Avec cette réussite, la Gécamines, l’industrie minière et l’économie congolaise ont été sauvés. En 2010, la production du cuivre était moins de 400.000 tonnes. L’année dernière, c’était plus de 2 millions de tonnes.
Cette prouesse est le fruit des investissements massifs des entreprises chinoises, mais aussi grâce à la SICOMINES et CREC7 qui ont pris des risques énormes de ne pas tirer des bénéfices immédiats. Il ne faut pas oublier tous ces éléments.
Avant de parler d’un contrat déséquilibré, il faut une vision globale, une vision historique et une vision dans la durée. Selon la convention, c’est la partie congolaise qui est de plus en plus gagnant. La production minière est devenue régulière, ce qui permettra à la SICOMINES de dégager de plus en plus des financements pour construire des routes, des centrales, etc. Cette année ou dans les années suivantes, on peut croire à une accélération dans la construction des infrastructures.
L’Ambassadeur de Chine en Rdc a martelé en disant que s’il y a des contentieux, c’est parce qu’on est lié l’un l’autre. La Chine et la Rdc sont liés d’une façon étroite. Le développement de la Rdc, sa renaissance ne peut pas se faire sans la Chine et le développement de la Chine ne peut pas se faire sans la Rdc. « Nous sommes voués à être ensemble. Si on ne règle pas les contentieux de façon amiable, on est tous perdants. Mais si on règle de façon amicale, nous serons gagnant gagnant », dit-il, avant d’affirmer qu’on est ouverts au dialogue.
Nous sommes ouverts à toute mesure d’optimisation pour faire gagner plus à nos amis congolais. Parce que pour la Chine, mais aussi pour les investisseurs chinois au Congo, nous avons une conviction que si nous investissons au Congo pour un avenir meilleur, ceci ne peut pas se faire sans une prospérité durable de la Rdc. Si on accompagne les amis congolais, c’est nous accompagner nous-même vers la prospérité. Nous sommes déterminés à poursuivre ce partenariat gagnant gagnant vers une prospérité partagée pour les deux peuples.