Sommets de Nairobi, de Luanda et de l’EAC – SADC

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“Une routine budgetivore”.

Par Me Jean Bosco BADIBANGA, Avocat Congolais.

Nous en convenons, que les problèmes africains doivent avoir des solutions africaines.

Cependant, à travers les différents processus de paix engagés en Afrique, que ça soit celui de Nairobi, celui de Luanda, ou celui de l’EAC – SADC, une faiblesse flagrante s’est révélée, dès le début, être une entrave aux efforts des Etats impliqués. *Il s’agit du manque de sincérité* des interlocuteurs. Jamais la vraie paix attendue dans la région des grands lacs sera la résultante des mensonges et des combinaisons secrètes ayant pour but de nuire à la RDC et de prolonger la souffrance de son peuple. Le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, l’Éthiopie, la Tanzanie, voire le Burundi, toutes ces Nations qui partagent non seulement l’identité anthropologique mais aussi l’identité des intérêts économiques dans l’Est de la RDC, demeurent insincères et engagés dans la prolongation des crises sécuritaires dans la région. Pourquoi l’Afrique accepterait par exemple que le sommet EAC- SADC soit coprésidé par le Kenya, pays qui a facilité la création du mouvement rebelle AFC, le 15 décembre 2023 ? Un pays problème peut en même temps être un pays solution au même problème ?

Il est un principe d’ordre public qui voudrait que tout médiateur, tout arbitre ou tout fournisseur des bons offices, soit digne de confiance de toutes les parties en conflit, de sorte que l’existence d’une moindre suspicion ou d’un indice qui installe le doute, justifie la récusation du médiateur ou le retrait d’une partie au conflit qui se sent lésée. La confiance est une règle d’or dans la médiation. Elle est tributaire de la sincérité.

En octobre 2024 à New-York, alors que la RDC s’apprêtait à être élue au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Me Jean Bosco BADIBANGA, un des représentants de la RDC à ces assises, a réussi à convaincre quelques représentants des États amis à voter pour la RDC, y compris le Ministre délégué de l’Angola qui avait déclaré, la veille de scrutin, que son vote était naturellement congolais. Quelle ne fût notre inquiétude de remarquer l’absence injustifiée de l’Angola aux assises électorales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ? Rien d’étonnant car les faits et gestes, les attitudes et les comportements des représentants des États au sein des organisations internationales, ne sont que le reflet et l’expression de la volonté de leurs autorités politiques respectives.

Lorsque la sincérité n’est pas au rendez-vous, les processus de paix peuvent être déclenchés sur plusieurs fronts diplomatiques, des feuilles des routes peuvent pleuvoir de partout, les budgets peuvent être débloqués, mais l’innocente paix attendue par les peuples opprimés, tardera de venir. Ainsi, le cycle des guerres aura toujours raison sur le cycle de paix.

Le peuple congolais n’est pas fatigué d’attendre sa paix, quoi qu’il en coûte !

Kinshasa, le 20 Mars 2025.

 

*Me Jean Bosco BADIBANGA,* _Révolutionnaire Panafricain_

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