
Dans cette phase critique où le Rwanda n’a trouvé mieux que de se servir de ses patins rwando- multinationaux, pour assouvir ses visées, en complicité avec les divers rebellions qu’il a fomentés et certaines institutions politico-militaires congolaises, il s’avère impérieux et urge pour les autorités de Kinshasa de consolider, sans atermoiements, les acquis économiques déjà engrangés dans ce volet.
En effet, l’avancée des rebelles ainsi que la prise des villes de Goma puis Bukavu, dans la partie Est de la RDC, ont marqué un tournant décisif, non seulement sur le plan politico-social, mais surtout sur le plan économique. Où, le Congolais moyen qui vit, non seulement dans les zones sous contrôle du Rwanda et ses affidés, mais aussi et surtout sur dans le reste du pays, constate malheureusement, que la situation économique risque de basculer si rien n’est fait au plus pressé et de façon méthodique.
Pour parer au plus pressé et éviter l’hécatombe économique, la première action du Gouvernement consiste à encadrer les opérateurs économiques : gros importateurs, tenanciers de chambres froides, distributeurs et autres revendeurs afin de rehausser leur moral. La démarche consiste les rassurer et assurer que la situation que traverse le pays est politico-conjoncturelle que structurelle. Et que le Gouvernement garde le cap à faire revêtir le salon RDC de sa robe d’antan.
Secundo, le Gouvernement ayant allégé le fardeau économique qui pesait sur les Congolais et procédé à la suspension de la TVA, réduisant par la même occasion, les taux des droits, taxes et redevances sur 8 produits alimentaires de première nécessité, il urge de renforcer davantage des mesures d’encadrement pour éviter, notons-le, que des malins de cette catégorie ne s’hasardent à pratiquer la surenchère économique. Car, une fois parvenus à leur fin, ils risquent de précipiter des remous sociaux aux conséquences incalculables.
Tertio, il s’agit aussi de procéder à l’encadrement de l’agriculture par une politique urgente de manière à booster l’indépendance du pays en produits vivriers. Des efforts doivent aller au-delà des promesses prononcées à tue-tête pour rapidement rénover ce secteur productif. Par cette action, le Gouvernement devrait immédiatement procéder à trouver des politiques d’approvisionnement en denrées alimentaires en faveur de certaines villes non encore asphyxiées par la rébellion mandatée par le Rwanda.
Une autre démarche, celle-là qui viendrait enfin en chandelles, consisterait à encadrer le secteur informel par des chouettes mesures pour renforcer davantage ses mécanismes. Car, en ce moment crucial où la population cherche activement sa survie quotidienne, faute de trouver mieux, elle se corsera davantage dans l’informel pour sa survie. Mais si d’aventure, la soldatesque et des administrations-bidons continuent avec leurs pratiques tracassières, bonjour les dégâts.
Et comme dans un film Western, la suite sera : « qui vivra, vivra », comme disent les mégalomanes kinois !
Willy Kilapi