Le sport, ne cesserons-nous de le souligner, est une école de loyauté. Le fair-play est vivement recommandé pour que logiquement le meilleur gagne. Mais ce n’est nullement en recourant aux manœuvres dilatoires qu’on peut espérer gagner. Dans pareil cas, c’est triompher sans gloire. Là, c’est très mauvais et une très mauvaise image qu’on transmet aux communs des mortels. Notre dossier du jour concerne la situation confuse délibérément créée autour des élections à la Fédération de Basket-ball du Congo ‘’Fébaco’’.
De quoi s’agit-il ?
Le comité en place est fin mandat. Il doit organiser l’Assemblée Générale Extraordinaire Elective pour renouveler l’équipe dirigeante. L’article 24 de l’Arrêté 044 et dans les statuts de la Fébaco stipule clairement que l’Assemblée générale consacrant la fin du mandat se tient impérativement au siège de la Fédération. Et ici, le siège se trouve à Kinshasa. D’autre part, les sociétaires ainsi que d’autres challengers ont relevé d’innombrables irrégularités entourant ces élections. La Direction des Activités Physiques et Sportives ‘’DAPS’’, garante du respect des textes qui régissent la pratique du sport en RDC et du basket-ball en particulier, n’est pas restée observatrice. Elle a rappelé à l’ordre les correspondants officiels de la Fébaco sur le respect des textes qui régissent la pratique du basket (statuts de la Fébaco). Mais voilà que M. Paulin Kabongo, actuel président a.i de la Fébaco passe outre cette disposition des textes. Ce dernier veut et tient à organiser les élections de la Fébaco. Non pas à Kinshasa comme le prévoit les textes, mais à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Le président a.i de la Fébaco M. Paulin Kabongo ne veut rien entendre du rappel à l’ordre de la DAPS et de sa recommandation. Il brandit et oppose par conséquent l’article 55 de la loi sportive qui interdit toute immixtion dans les aspects internes d’une fédération, ainsi que de l’article 9.7 des règlements internes de la FIBA qui stipule que les fédérations affiliées administrent de manière indépendante, sans subir l’influence d’un tiers. Tout cela c’est bien bon. Mais que demande la DAPS ?
La DAPS ne demande rien d’autre que le respect des textes qui régissent le basket (statuts de la Fébaco).
Ce que pense l’opinion de l’attitude du président a.i de la Fébaco
S’en passer du rappel à l’ordre de la DAPS, c’est purement de l’insubordination. Vouloir à tout prix organiser l’Assemblée Générale Elective à Goma d’aucuns pensent que le chemin est déjà balisé pour que le tandem Paulin Kabongo et André Komichelo, respectivement président a.i et Secrétaire Général s’éternisent à la tête de la Fébaco. Ils font allusion à cette Assemblée générale qui devra être organisée à Goma (avec des membres sans qualité) ayant conduit à la modification des statuts de la Fébaco.
Il y en a qui pensent que le duo Paulin Kabongo et André Komichelo veut s’éterniser à la tête de la Fébaco. Et ils estiment que depuis que les deux sont aux affaires, plus rien ne semble marcher à la Fébaco. Ils leur reprochent un manque d’esprit managérial et des idées innovatrices. En toute logique, ils estiment que cela devrait normalement les inciter à voir les choses sous un autre angle. Et surtout à s’écarter et faire de la place aux autres capables de relever le défi.
Face à la situation sus évoquée, le regard des amoureux de la panier est tourné vers Claude François Kabulo Mwana Kabulo, ministre des sports et loisirs, appelé à se pencher sur ce dossier afin de sauver cette discipline qui a produit de nombreuses stars.
Antoine Bolia