L’Association Congolaise des Femmes journalistes de la presse écrite (ACOFEPE) a organisé pendant deux mois des sessions des tribunes d’expression populaire dans dix écoles du district du Mont-Amba et Lukunga. Les échanges avec les élèves avaient porté sur la vulgarisation de la loi n°06/018 du 20 juillet 2006 modifiant et Complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal Congolais.
Après des multiples sessions de sensibilisation, les élèves sélectionnés avaient concouru à une épreuve de dissertation ayant pour objectif d’évaluer le niveau d’assimilation de la matière dispensés lors des TEP dans les écoles à Kinshasa. Au complexe scolaire Berée, dans le district de Ngaliema, la feuille de la dissertation de l’élève Moussi Wosho de la 5e littéraire, a été jugée meilleure par le Jury.
Soulignons que ce projet portant vulgarisation de la loi sur les violences sexuelles en RDC, a été financé par les affaires mondiales Canada appuyé par le Centre Carter dans le cadre du programme Voix et Leadership des Femmes (VLF).
Pourriez-vous accepter d’être esclave du sexe ? OUI ou NON
La violence est une chose, le silence en est une autre. Dans la vie, tout est question de psychologie, la peur, la honte et même le harcèlement. C’est l’une des raisons fondamentales qui me pousse à dire que « NON » je ne peux pas garder silence si je suis victime.
Me prendre quelque chose qui m’appartient sans mon accord. Totalement et les forces et que je ne pourrai jamais tolérer. Et si cela m’arrive dans le pire des cas, le seul moyen de me sentir apaisé serait de savoir que l’acteur, le malfaiteur, que l’auteur de ce crime soit puni et jugé pour que personne ne subisse ce que moi, j’ai subi.
Comme je le disais dans les premières lignes, la violence est une chose, mais la tolérer en est une autre. Garder silence, c’est comme dire « OUI » à mon propre malheur, l’accepter serait un manque de respect à l’idée que je me fais de moi et de mon future.
La psychologie, le mental, la pensée, vivre dans le mal à l’aise tout ça à cause d’un acte qui a détruit ma vie et si cet acte est condamnable, pourquoi le cacherais-je ?
NON, NON et NON Je dois parler, pour me libérer de ce fardeau, puni en acte, en agissant, en dénonçant car il n’y a pas que moi qui souffrirais.
Accepté de me faire violer, ne pas dénoncer ces actes ? Je ne pourrais pas, J’en serai complice, car en dénonçant peut être plusieurs qui ont subi le viol, prendront elles aussi courage et serons en paix avec elle-même.
Texte écrit par l’élève Moussi Wosho