Des milliers de Tunisiens de la ville de Sfax ont créé la terreur dans la ville après la mort d’un Tunisien suite à une altercation avec un migrant subsaharien. Des violences contre les Subsahariens et des appels à les chasser du pays ont éclaté dans un pays qui rejette de plus en plus les étrangers.
La violence et la vague raciste anti-noirs en Tunisie prennent de l’ampleur depuis les déclarations racistes du président tunisien Kais Saied, en mal de popularité dans son pays.
Un homme a été poignardé à mort par un migrant subsaharien irrégulier à Sakiet Eddaïer. Les habitants de la région sont sortis dans les rues en laissant éclater leur colère. La route reliant Sfax à Mahdia a été bloquée et des pneus brûlés pour fermer le trafic routier, indiquent des médias tunisiens.
Criant au scandale après la mort de l’un des leurs, les manifestants ont appelé l’Etat à expulser tous les migrants clandestins subsahariens.
Les autorités du pays se sont exécutées et ont procédé à l’arrestation de plusieurs migrants subsahariens dont le nombre n’a pas été communiqué. Ces migrants ont été transférés au siège de la Sûreté Nationale à Sfax en attendant de prendre les mesures adéquates à leur encontre.
La Tunisie a connu ces derniers mois un regain de violences et de haine raciste contre les Africains noirs de peau, qu’ils soient migrants irréguliers ou habitants en règle.
Cette hausse du racisme s’explique par des propos racistes décomplexés tenus par le président tunisien, Kais Saied contre les subsahariens en février pour raviver un sentiment ultra nationaliste.
Il avait déclaré que ces personnes faisaient partie d’un « complot » pour modifier la composition démographique du pays, dont la culture est principalement « arabo-musulmane ».
Suite à ces propos ouvertement racistes, une partie de la population tunisienne a pris de l’assurance pour se faire son propre « justicier ». Aussitôt, des attaques physiques et verbales contre les migrants africains ont été lancées dans les rues provoquant un sentiment d’insécurité pour des familles, et des jeunes étudiants.
De nombreux Africains noirs se sont rendus dans leurs ambassades respectives pour demander leur rapatriement. On estime à 20 000 le nombre de migrants subsahariens en Tunisie, qui compte 12 millions d’habitants.
Cette situation en Tunisie n’est pas inédite en Afrique du Nord puisque l’Algérie mène une politique anti-migrants subsahariens moins médiatisée à cause du blocus médiatique dans le pays. Des réfugiés et des survivants subsahariens ayant réussi à arriver au Maroc ont témoigné des conditions inhumaines qu’ils ont vécues dans le désert algérien.
Le Maroc est le seul pays d’Afrique du Nord à avoir adopté une politique d’accueil des migrants humaine et respectueuse des droits de l’Homme, conformément aux hautes orientations royales, en mettant en place une stratégie migratoire humaniste, inclusive et solidaire.
La stratégie nationale marocaine facilite aussi aux migrants présents sur le territoire marocain l’accès au système sanitaire, l’accès à l’éducation et à la formation, l’accès au logement, mais aussi à l’emploi.