100 jours en détention à Makala : Des associations de la presse, des ONGs de défense de droits de l’homme et des mouvements citoyens réitèrent leur appel à la libération immédiate de Stanis Bujakera

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Dans un communiqué de presse conjoint, les associations professionnelles des médias, les associations de défense des droits de l’homme, et les mouvements citoyens ont publié un communiqué à l’occasion du 100ème jour de détention du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala à la prison centrale de Makala.

Ils se disent consternés par l’injustice et l’arbitraire des autorités politico-judiciaires dont est victime le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, Directeur de publication adjoint de actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique & Reuters, qui vient de totaliser 100 jours en prison sans jugement et pour des crimes qu’il n’a jamais commis, à cause d’un article, non signé par lui, paru dans Jeune Afrique au sujet du meurtre de l’ex-ministre Chérubin Okende.

« Nous exprimons notre totale solidarité envers l’un de nos plus brillants journalistes, récompensé pour son courage par le “Prix spécial du Forum allemand des reporters 2023” et récemment désigné parmi les 100 personnalités ayant marqué l’Afrique en 2023 par le magazine sud-africain “The Continent” en partenariat avec le journal Mail&Guardian ; et regrettons qu’il ait été empêché de couvrir la campagne électorale dont la clôture intervient au 100ème jour de son incarcération arbitraire », indique le même texte.

Ils réitèrent leur appel aux autorités congolaises en général et au président de la République Félix Tshisekedi en particulier, à user de leur pouvoir pour faire cesser immédiatement cette injustice en procédant à la libération sans conditions de Stanis  Bujakera Tshiamala.

C’est ainsi qu’ils dénoncent avec force toutes les accusations fantaisistes du Ministère public contre Stanis Bujakera Tshiamala, notamment l’accusant d’avoir tantôt fabriqué tantôt d’avoir diffusé par voie électronique un prétendu faux rapport de l’ANR, qui ont été toutes contestées et balayées d’un revers de la main par les géants du numérique que sont Meta/Whatsapp et Telegram.

Des associations de la presse, des ONGs de défense de droits de l’homme et des mouvements citoyens attirent par ailleurs l’attention des autorités congolaises et de l’opinion nationale et internationale sur le fait que faire pression sur un journaliste en le jetant en prison pour lui demander de révéler ses sources pour un article qu’il n’a pas signé, constitue une atteinte grave à la liberté constitutionnelle à l’information et à la protection de ses sources.

 

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