A l’occasion du 11 anniversaire de l’Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la République démocratique du Congo (RDC) et la région, signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba, en Ethiopie, nous, les institutions garantes, l’Union africaine (UA), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), les Nations Unies (ONU), exprimons notre profonde préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et la résurgence des tensions bilatérales dans la région des Grands Lacs.
Les institutions garantes félicitent les pays signataires pour les progrès réalisés jusqu’à présent dans la mise en œuvre de leurs engagements, et saluent la décision de revitaliser l’Accord-cadre, comme demandé par le Conseil paix et sécurité de l’UA lors de la réunion au niveau des chefs d’Etat et de Gouvernement le 17 février 2023 et approuvé par les Chefs d’état des pays signataires lors de la 11 réunion de haut niveau du Mécanisme de suivi régional, tenue le 6 mai 2023 à Bujumbura, au Burundi. L’Accord-cadre demeure un instrument important pour mettre un terme aux cycles de violence récurrents dans la région et pour faire avancer un agenda de paix durable.
La récente intensification et l’escalade de la violence et des tensions entre des pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, constituent une menace sérieuse et un risque de conflit régional et compromettent les efforts régionaux et les progrès réalisés en faveur de la paix et de la stabilité durables dans la région, Nous appelons à la retenue et à un engagement renouvelé en faveur du dialogue par le biais des processus de médiation régionaux existants, notamment les processus de Luanda et de Nairobi.
« Nous exhortons tous les pays signataires à respecter leurs engagements en vertu de l’Accord-cadre et à travailler ensemble en vue de sa pleine mise en œuvre. Cela inclut le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États voisins, le respect des préoccupations et des intérêts légitimes des États voisins, en particulier au sujet des questions de sécurité, et l’engagement de ne pas tolérer ni fournir une assistance ou un soutien quelconque aux groupes armés, l’engagement de ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies », martèlent-t-elles.
Les institutions garantes réitèrent leur plein soutien à l’Accord-cadre et le processus de revitalisation et continueront à travailler étroitement avec toutes les parties pour surmonter les obstacles actuels à la paix et à la sécurité en faveur d’une solution diplomatique à la crise actuelle et du renforcement de la confiance dans la région.
Jmnk