S’adressant il y a peu aux entrepreneurs et responsables des sociétés principales concernées par la sous-traitance en République Démocratique du Congo, M. Miguel Kashal Katemb, Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP) a annoncé le lancement d’un contrôle pour garantir que les mesures particulières annoncées sont de stricte application. Pour ce faire, les équipes d’inspecteurs préparés à cet effet seront déployées sur terrain. Voilà pourquoi les acteurs et sociétés concernés doivent s’y préparer utilement en se conformant, d’ores et déjà, aux mesures déjà annoncées.
Le président de la République, Félix Tshisekedi avait émis le vœu de voir créer des riches congolais et avait promis aux opérateurs économiques de les protéger, de leur permettre de s’épanouir et de se développer. Et ce, dans l’optique de la création d’une vraie classe moyenne détenant de vraies actions dans les sociétés de droit congolais.
Pour le Directeur général de l’ARSP, faisant le bilan de ses 100 premiers jours à la tête de cet établissement public, a précisé que la mise en œuvre de cette vision se déroule dans un contexte particulier, celui de l’agression que subit la Rdc dans sa partie orientale. « Plusieurs milliers de nos compatriotes ont perdu la vie suite à cette guerre ignoble et barbare, parmi lesquels plusieurs vaillants éléments de nos forces armées. Nous nous joignons à la République toute entière et à son Président pour leur rendre l’hommage qu’ils méritent », dit-il.
Ainsi, s’activer à créer une vraie classe moyenne au sens pré rappelé est sans doute une option volontariste, mais elle se veut également réaliste, en tout cas réalisable sur deux axes, à savoir : l’accès des entreprises congolaises à la sous-traitance dans tous les secteurs productifs ; Le traitement de faveur accordé aux nationaux lorsque les conditions le permettent, sans mettre à mal les droits légitimes des autres acteurs concurrents, particulièrement dans les secteurs stratégiques. Cela est, pour nous ARSP, un objectif structurant pour toute notre action. Nous le poursuivrons sans ambages.
C’est ainsi que, dès le début de son mandat, le DG de l’ARSP a annoncé deux volets importants de son action dans ce secteur : à la fois y mettre de l’ordre et accompagner les sous-traitants congolais afin qu’ils accèdent aux marchés de la sous-traitance. Sous le volet « mettre de l’ordre », appel est fait aux sociétés principales à se conformer à la loi sur la sous-traitance et ses mesures d’application.
Pour ce faire, des mesures particulières s’imposent et seront de stricte application, notamment l’arrêt désormais du système de prête-nom, c’est-à-dire, le recours à une personne qui prétend agir pour son propre compte alors qu’en réalité, elle intervient pour le compte d’une personne qui ne voudrait pas révéler la part qu’elle prend dans une affaire ou dans une société formellement parlant, alors qu’en réalité elle n’est pas impliquée dans la gestion desdites sociétés ; et la fin du système de bons de commande : les sous-traitants congolais n’auront plus de bons de commande, mais plutôt des contrats.
La raison, c’est qu’avec les bons de commande, les marchés sont incertains ou juste momentanés au gré des vagues d’opportunités, tandis que les contrats donnent lieu à des marchés permanents qui permettent aux sous-traitants de les bancariser en vue de les sécuriser sur le plan financier. Demande est ainsi faite aux banques de droit congolais d’accompagner lesdits contrats en collaboration avec le Fond de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC).
JMNK