En ce qui concerne les échéances électorales prévues fin 2023, la MONUSCO poursuit ses bons offices en faveur de la tenue d’élections transparentes, crédibles, inclusives et apaisées, et tenues dans les délais constitutionnels.
En effet, des élections de qualité participent à la stabilité politique et institutionnelle du pays, et permettront donc à la RDC de s’atteler à consolider son développement socio-économique. De telles retombées permettront de bâtir une paix durable et de favoriser le retrait responsable et définitif de la Mission.
A la demande de la CENI, déjà, plus de 150 tonnes de matériel pour l’enregistrement des électeurs ont été transportées par la MONUSCO dans les trois provinces où la Mission est encore présente : le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri.
La MONUSCO encourage par ailleurs la CENI à tout mettre en œuvre pour créer la confiance avec les parties prenantes du processus électoral, à entretenir le dialogue et à prendre en considération les observations et les recommandations constructives des Missions d’observation, et enfin d’assurer un audit externe crédible et indépendant du fichier électoral.
Dans le contexte de la campagne électorale, la MONUSCO appelle les représentants de la classe politique à la retenue, et réitère ses appels à préserver la cohésion nationale, et à combattre le tribalisme et les discours de haine sous toutes leurs formes et d’où qu’ils viennent, notamment en engageant ou en favorisant des poursuites contre les auteurs de tels abus en RDC et dans les pays où la RDC dispose d’une représentation diplomatique.
Faisant écho aux propos du Président Tshisekedi, la MONUSCO promeut le renforcement de la législation afin de prévenir et de punir sévèrement les abus. A ce sujet, la proposition de loi contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie offre une opportunité que nous encourageons le Parlement à saisir au cours de la session ordinaire en cours.
La MONUSCO demeure pleinement engagée auprès du gouvernement et du peuple congolais pour créer les conditions d’un retrait responsable et durable des provinces où elle est encore déployée. Les discussions se poursuivent avec le Gouvernement pour faire avancer ce processus et nous avons tenus hier une réunion de travail fructueuse à ce sujet.
L’exemple de la province du Tanganyika fournit également de précieuses leçons que nous intégrons dans nos planifications. Les agences, fonds et programmes des Nations Unies ont, depuis le retrait de la MONUSCO, développé un plan de transition provincial avec les autorités congolaises identifiant les acquis à préserver.
La transition au Tanganyika démontre ainsi le bénéfice de la bonne coordination entre les autorités congolaises, la société civile la MONUSCO et l’ensemble du système des Nations-Unies en RDC. Nous sommes disposés à répliquer ce modèle dans les autres provinces où nous sommes encore présents.
Je soulignerais l’importance du renforcement de cette étroite collaboration avec les autorités congolaises et la société civile lors de mon prochain briefing au Conseil de sécurité prévu le 26 juin. Ce partenariat est essentiel pour faciliter le retrait graduel, responsable et durable de la mission conformément à la résolution 2666 du Conseil de Sécurité de décembre 2022.