Au cours d’un point de presse qu’elle a animé à Kinshasa, Mme Lukonga Iranga Liliane, présidente et fondatrice de la Fondation portant le même nom, a présenté le projet « Kelasi », pour la promotion de l’accès de la jeune fille à l’école.
Dans son discours luminaire, elle a expliqué comment à chaque rentrée scolaire, sa Fondation offre des kits scolaires aux enfants démunies. Elle le fait tant à Kinshasa qu’à l’Est du pays. Mais pour cette année scolaire qui pointe à l’horizon, elle et tout son staff ont décidé de créer un nouveau projet dénommé « Kelasi », qui vise à prendre en charge la scolarité des filles des familles démunies et suivre leur rendement à l’école.
Pourquoi seulement les filles? Mme Liliane Iranga constate qu’aujourd’hui, à cause de la misère, plusieurs familles privilégient l’éducation des garçons que des filles. Il suffit de circuler dans les artères de Kinshasa pour se rendre compte que ce sont beaucoup plus les jeunes filles qui vendent les fruits et les légumes, parce que sacrifiées par les parents au profit du garçon.
De même, elles sont nombreuses, les filles qui auraient dû terminer le cycle secondaire et obtenir leurs diplômes. « La situation est pire à l’Est où les groupes armés enlèvent les filles pour faire d’elles des esclaves sexuels », dit-elle, avant de révéler qu’elle a été choquée par le témoignage fait par une fille du nom de Suzane, âgé de 14 ans seulement devenue malgré elle, mère de quatre enfants d’un mari qu’elle ne connaissait même pas.
C’est ici qu’intervient le projet « Kelasi » qui va enregistrer les filles scolarisables jusqu’à l’obtention de leurs diplômes d’Etat. Ainsi, chaque fille aura un dossier pour suivre pas à pas son évolution. C’est le sens à donner au projet « Kelasi » qui sera effectif dès la rentrée scolaire prochaine. Elle a lancé un appel aux hommes et aux femmes de bonne volonté pour soutenir ce projet.
A l’issue d’une séance de questions-réponses, la presse a voulu savoir, comment se fait la sélection des enfants ? Pourquoi le choix de Kinshasa et non d’autres villes ? A toutes ces questions et à d’autres, Mme Lukonga Iranga Liliane, présidente et Fondatrice de la Fondation qui porte son nom, a précisé que sa structure bénéficie de l’accompagnement des partenaires et de l’Etat. Pour faire le choix des enfants et apprécier le niveau de la pauvreté de leurs familles, des agents seront déployés sur le terrain.
« Lorsque nous avons débuté, nous ne donnons que des kits scolaires. Mais grâce à ce nouveau projet, au lieu de donner des kits scolaires, nous voulons accompagner ces enfants jusqu’à l’obtention de leurs diplômes d’Etat. Nous prenons l’enfant en charge et nous faisons un suivi à l’école, à la maison pour vérifier les cahiers. Et ce, pour vérifier que ces enfants vont et suivent réellement les cours », explique-t-elle.
Pourquoi Kinshasa ? La fondatrice de la Fondation a expliqué qu’en considérant les conditions sécuritaires du pays, nous préférons commencer par Kinshasa, où nous avons la possibilité de suivre les enfants. « Nous préférons attendre et nous sommes sûrs que les conditions vont s’améliorer », indique-t-elle.
Invité d’honneur à ce point de presse, le Directeur général du Fonds de promotion de l’éducation a informé qu’il y a un projet du gouvernement qui va démarrer au début de l’année prochaine de 400 millions de dollars sur la réinsertion des filles. Il faut entrer en contact avec le Secrétariat général de ce projet, pour voir comment profiter de cette opportunité.
Disons que la Fondation Liliane Iranga est une organisation congolaise créée en septembre 2018, qui a pour objectifs d’apporter un soutien aux personnes démunies, promouvoir l’accès de la jeune fille à l’école ainsi que soutenir les femmes et enfants victimes des conflits arm
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