Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a réfuté que la position de l’Espagne sur la question du Sahara ait changé, estimant que la position exprimée dans la lettre adressée au Roi Mohammed VI demeure fidèle à la même « approche que l’Espagne a maintenue dans les gouvernements précédents ».
La position de l’Espagne sur la question du Sahara marocain « est pleinement compatible avec les Nations Unies et similaire à celles exprimées par les alliés internationaux, comme l’Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis.
A 19 jour des élections législatives, le Chef du gouvernement espagnol est revenu sur l’un des sujets utilisés contre lui par l’opposition en démentant formellement que le Maroc détienne des informations compromettantes à son sujet.
« Ils n’ont rien contre moi. Je ne suis pas parfait, mais je suis propre « , a-t-il déclaré dans une interview à Telecinco.
« J’ai dû écouter et lire des informations selon lesquelles le changement de position est lié au fait que ma femme a un réseau de trafic de drogue au Maroc », a répondu le président, qui a accusé le chef de l’opposition, Alberto Núñez Feijóo, de « glisser » qu’ »on ne sait pas exactement ce qu’il y a dans le mobile de Sánchez ».
Il a répondu « ce n’est pas acceptable » de demander à voir ce qu’il a sur son portable ou ce qui se passe avec sa femme.
Sur le sujet de la migration illégale, Pedro Sánchez, a estimé qu’il fallait se mettre à la place du Maroc et le comprendre aussi.
« Parler de migration avec le Maroc, c’est aussi se mettre à sa place et être conscient qu’il souffre aussi de ce défi », a-t-il déclaré tout en louant la politique migratoire et le renforcement des relations bilatérales.
Ce qui se fait en la matière avec le Maroc c’est « quelque chose de bien » et c’est « une bonne expérience à exporter » vers d’autres pays.
Le président de l’Exécutif espagnol a affirmé avoir passé « de nombreuses heures » sur la relation de l’Espagne avec le Maroc et que désormais d’autres pays, parmi lesquels il a cité l’Italie, la Libye, la Tunisie, la Grèce ou la Turquie, voient cette relation comme « stratégique » et comme une » bonne expérience à exporter dans de nombreux pays ».
Il a par ailleurs défendu que la route de la Méditerranée occidentale est « la seule qui diminue » en termes de chiffres d’entrée de migrants irréguliers.
Pour faire référence à la proposition de Vox de faire « beaucoup plus » pour contrôler la migration irrégulière, le Premier ministre espagnol a comparé son gouvernement à celui de Giorgia Meloni, en Italie, où, a-t-il dit, les chiffres sont « extraordinairement inquiétants » alors qu’en Espagne, ils diminuent.
Par ailleurs, il a noté qu’il faut penser que le Maroc souffre aussi de cette migration irrégulière en provenance du Sahel, « une zone très instable » où l’on observe des détériorations institutionnelles et des coups d’État.
« Ce sont des zones très instables, où ce n’est pas qu’il n’y a pas d’opportunités, mais plutôt où il n’y a pas de libertés, il n’y a pas de démocratie, et donc beaucoup de ces êtres humains, malheureusement, recherchent un avenir meilleur. Non seulement en Europe, mais aussi dans des pays africains comme c’est le cas du Maroc », a-t-il soutenu.
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