La Mission de vérification des Nations Unies en Colombie a exprimé dans un document officiel sa condamnation de l’attaque contre des représentants de l’Église catholique dans la municipalité de Caldono, dans le département de Cauca.
Le dimanche 2 juillet, à l’aube, le diacre Fredy Muñoz et son compagnon, Eider Bototo, ont été blessés lorsqu’un groupe de tueurs à gages a tiré sur le véhicule dans lequel ils se trouvaient après avoir participé à un service religieux à La Esmeralda. Le communiqué de l’ONU rapporte que le véhicule des victimes, membres de la paroisse de San Lorenzo de Caldono, a reçu 30 balles.
Plusieurs organisations, outre l’ONU, ont exprimé leur rejet de l’attaque, comme l’Institut d’études pour le développement et la paix et l’association des autorités indigènes de la région. Les deux blessés collaborent à la mission de l’organisation internationale visant à promouvoir la paix dans le département du Cauca, instable en raison des séquelles de la guerre et du trafic de drogue.
« La mission de vérification rejette ces actes de violence et exprime sa solidarité avec l’Église catholique, promoteur fondamental de la construction de la paix et de la réconciliation dans les territoires », indique le communiqué. Elle réitère également l’appel des communautés « à arrêter la vague de violence qui touche les personnes en cours de réincorporation, les chefs ethniques, les autorités indigènes et les représentants de la société civile de la municipalité de Caldono et de l’ensemble du département du Cauca ».
Monseigneur Omar Alberto Sánchez, vice-président de la Conférence et archevêque de Popayán, a fait une déclaration claire :
« Nous rejetons avec véhémence cet attentat. Cet attentat montre la dégradation du conflit sur ce territoire ».
L’engagement de l’Église se reflète dans les paroles de Monseigneur Omar Alberto Sánchez, qui travaille à la promotion du bien évangélique de la paix : « Ce qui s’est passé est le reflet des blessures de toute la société civile du Cauca, dont les habitants sont les victimes permanentes de cette violence armée, très éloignée de tout principe de rationalité et de respect du droit international humani
taire ».