A l’occasion de la journée commémorative du génocide congolais (GENOCOST) de ce 2août 2023, pour une fois, bien quavec des clivages le Chef de lEtat Félix Antoine Tshisekedi, lopposant Martin Fayulu Madidi, le Prix Nobel Denis Mukwege et pratiquement toute la nation congolaise, ont participé à cette activité. Le chef de lEtat a pris la parole à la place des Evolués à la Gombe dans le centre des affaires de Kinshasa, l’ECiDé de Martin Fayulu qui, depuis le début des célébrations des commémorations, célèbre chaque année le génocide congolais, se sont retrouvés au siège national à partir de 16h00. Dans les provinces, des activités commémoratives ont également eu lieu à lintérieur du pays notamment au Nord-Kivu et à Tshikapa.
A Kinshasa, le président Tshisekedi accompagné de la première dame Denise Nyakeru, avait pris part à la manifestation organisée pour cette fin à la place des évolués pendant quà Goma, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu Constant Ndima se recueillait devant les images des victimes de différents massacres, exposées au rond-point BDEGL. Quant au prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, il a plaidé à nouveau pour la création dun Tribunal pénal international (TPI) pour la RDC, afin notamment de donner suite au « Rapport mapping » du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de lhomme, portant sur 617 violations les plus graves des droits de lhomme et du droit international humanitaire commises de 1993 à 2003 sur le territoire congolais. Ce 2 Août !
Le thème pour cette année 2023 est, « Le Coût du Génocide », cela dans le but de mettre en lumière les conséquences dévastatrices que le peuple congolais a subie à la suite des guerres à repétiton dont lobjectif principal est le pillage des ressources naturelles de la RDC.
A partir de 15h et jusqu’à la tombée de la nuit, avec des bougies allumées, les congolais ont manifesté à la place des évolués pour montrer à la face du monde quils « refusent doublier les millions de morts victimes des convoitises étrangères ». Ces atrocités ont fait plus que tuer seulement, la commémoration collective de la Journée nationale dhommage aux victimes de violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes graves en République Démocratique du Congo ce 02 Août 2023 à Kinshasa ont montré quil ny a pas eu que des homicides mais dautres crimes également.
Un génocide oublié au Congo
Répondant à lappel ce 2 août 2023 de CAYP, les mouvements citoyens et les organisations de la société civile, qui ont appelé au rassemblement à travers le pays afin de commémorer le Genocost, génocide congolais. Avec des territoires congolais sont occupés par le M23 et leurs soutiens étrangers qui ont commis de nouveaux massacres, en cette année particulière, cette commémoration revêt des particularités. Aux côtés des congolais, des panafricanistes comme Don Ngoma ont participé à ces manifestations « pour notre dignité pour notre Histoire ».
L’exposition de certaines photos de ce génocide ont été également fait à Kinshasa, sur la route By-pass à la hauteur de Gafani (mur de larrêt courant à Mont Ngafula) et un mot du président de la République à ce sujet a été donné.
Loccasion était aussi de rappeler ce génocide un génocide oublié pendant le règne colonial du roi Léopold II, où environ 13 millions de congolais ont été tués à la suite de l’exploitation brutale du caoutchouc et d’autres ressources naturelles. Très peu de congolais connaissent cette partie de l’histoire. Plus dun siècle plus tard, l’histoire se répète. Des millions de congolais sont à nouveau tués pour l’exploitation du coltan, de l’or et d’autres minerais.
Le GENOCOST est commémoré depuis quelques temps le 2 août dans toutes les villes du Congo. Les manifestants partagent la bougie despoir en solidarité avec les victimes de la guerre imposée à la RDC pour des gains économiques depuis les siècles passés.
« Nous allons briller le soir du monde par la flamme des bougies pour faire connaître le génocide congolais longtemps tu. Le monde nous a mordus à petit feu et à notre insu. Aujourd’hui c’est notre tour de crier dessus par la flamme des bougies », déclarent les manifestants qui affichent sur des pancartes. « Le silence va parler. La neutralité va juger. L’implication va subir. Veuvage, orphelins et déplacés sont notre legs. Nos droits sont étouffés. Nos vies se négocient. Notre avenir est en danger. La guerre a touché toutes les tribus. Les tueurs sont aussi de toute tribu. Je me moque de ceux qui nous divisent, au prix d’argent, au prix des terres et au prix de ce que je ne connais pas. L’argent, terres et autres ne peuvent pas nous rendre nos proches perdus. Je suis de ceux qui pensent que l’unité du peuple est la solution qu’il faut », pouvaient-on lire.
Willy Makumi Motosia