Nullement condamné car le jugement intervient le 6 septembre 2023, trois ans de prison ont été requis ce 14 août 2023 contre le dernier Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) nommé par l’icône de l’actuel parti présidentiel Etienne Tshisekedi, qui a été par la suite Président ad intérim du même parti et vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund. A l’annonce de la réquisition, certains partisantes du parti l’Alliance pour le changement ‘Ach’ son parti, ont violemment manifesté notamment à Bukavu au Sud Kivu pour exiger sa libération.
Arrêté le 9 août 2022 et détenu depuis au Centre pénitentiaire et de rééducation de Makala, la grande prison de Kinshasa pour “outrage au chef de l’Etat”, Kabund pourra donc y passer au moins trois de ses années d’existence au grand désarroi de son avocat Me Georges Lutula. « Malgré la demande de la défense pour son acquittement pur et simple affirmant « qu’il n’y a aucun élément constitutif d’infractions dont on l’accuse », selon Me Lutula. Mais par ce réquisitoire, Jean-Marc Kabund A Kabund, poursuivi pour “outrage au chef de l’Etat, propagation de faux bruits pour soulever la population” et outrage aux institutions de la République à savoir le Parlement et Gouvernement, l’élu du Mont Amba à Kinshasa, Honorable Kabund qui a basculé vers l’opposition en juillet 2022 après sa radiation du parti présidentiel et sa démission de son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, risque trois ans de prison.
Pourquoi l’accusation d‘outrage au Chef de l’Etat et aux institutions ?
Lors du procès, l’initiateur du parti “Alliance pour le changement” ‘Ach’, Jean-Marc Kabund A Kabund, avait repris les propos qu’il avait tenu lors de l’annonce de la création de son propre parti politique, pour fustiger “l’absence de vision claire”, “l’incompétence notoire et la mégestion institutionnalisée caractérisée par l’insouciance, l’irresponsabilité, la jouissance et la prédation au sommet de l’État” par la famille politique du président Félix Tshisekedi, actuellement au pouvoir.
Les élections du 20 décembre 2023 s’approchant à grands pas, les membres de « l’Ach » estiment « qu’il s’agit d’un procès politique, alors que les élections générales sont prévues le 20 décembre.
Le président Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, est candidat à un second mandat de cinq ans ainsi, pensent-ils, il cherche simplement à l’écarter de la course. « Nous sommes au courant depuis ce matin de la pression que ce régime est en train de mettre aux juges de la cour de cassation, pour qu’ils puissent condamner Jean-Marc Kabund a Kabund à 3 ans de prison ferme, afin qu’il soit empêché de postuler à l’élection présidentielle de décembre 2023 ».
Willy Makumi Motosia