Les déplacés de Rutshuru vivant à Kanyabayonga, Bwito et Lubero qui ont fui la guerre du M23 n’arrivent pas à se payer les factures des soins de santé depuis le désengagement le 30 juin 23 de MSF et CICR dans cette zone.
À ce jour, indique notre source, 15 déplacés traînent au centre de santé de référence de CEPROMI , 8 au Reboisement, 5 au CS Singamwambe et 12 à l’hôpital général de référence de Kayna faute de payement de facture.
Il nous revient que les déplacés se sentent être abandonnés tant par le gouvernement congolais, que par les partenaires qui interviennent dans le secteur la santé.
Il est anormal qu’un déplacé qui a fui la guerre, qui ne produit rien et dont son milieu d’origine reste toujours occupé par les rebelles puisse être facturé à 40$, 50$, voir même 100$ à chaque fois qu’il tombe malade et dont nombreux sont les enfants et les femmes enceintes.
« Nous demandons au gouvernement d’appuyer ces structures par les médicaments et aux partenaires de la santé de se positionner pour soulager tant soi peu les souffrances de ces personnes vulnérables », indique Richard Kalume, président des déplacés.