Sous la conduite de leur président Paul Kongolo Badidila: Les Bakwa Kalonji de Kinshasa proclament la candidature de Félix Tshisekedi

image_printIMPRIMER

Les Bakwa Kalonji (bantu balonga mikanda, bantu menji : pour dire : des gens instruits, des gens intelligents) ont plébiscité, samedi dernier, leur candidat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la présidentielle de décembre 2023. C’était en la grande salle de la Cathédrale Notre-Dame de Fatima à la Gombe. ‘’Les Bakwa Kalonji ont dit ceci : ‘’Nous, en tant que descendants de Kalonji Milabi, nous n’avons qu’un seul candidat à la Présidence de la République, à savoir, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. C’est notre seul candidat. Un ‘’mukwa Kalonji’’, partout où il se trouve, n’a qu’un seul candidat. Un mukwa Kalonji est socialement respectueux du mot d’ordre de sa communauté. Ici, oser voter pour un autre candidat, c’est hors de question’’, a indiqué le président Paul Kongolo Badidila.

En effet, La journée culturelle du samedi a été la première du genre, depuis que le comité directeur de la Mutuelle des Bakwa Kalonji ‘’Mukalo’’, est tenue par le président susnommé. S’adressant à la presse, celui-ci a notamment expliqué les mobiles de la journée : Les Bakwa Kalonji se sont réunis aujourd’hui en ce lieu pour dire qu’ils sont ressortissants du territoire de Tshilenge, qu’ils sont descendants de Kalonji Milabi, qu’ils ont un territoire chefferie, ils doivent garder leurs coutumes, préserver leur langue, leurs traditions. Dans cet ordre d’idée, tous les jeunes garçons qui viennent au monde doivent être circoncis. Les jeunes filles doivent préserver leur intégrité pour le mariage. L’homosexualité est étrangère à notre culture. Ce faisant, l’on ne doit même pas en entendre parler. Les Bakwa Kalonji doivent se multiplier et faire la grandeur du Congo, comme le prévoit l’hymne national le ‘’Debout Congolais’’, je cite : ‘’Nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur’’. Ce qui revient à dire que les gens doivent se marier et se multiplier comme le recommande l’Eternel dans le livre biblique de Genèse.

En effet, quatre intervenants ont entretenu l’assistance chacun autour d’un intitulé précis. Le 1erorateur, Kazadi Nkashama Tshimankinda (Bena Kalala de par son origine), est chef des Travaux (CT) à l’université du Centre interdisciplinaire pour l’éducation permanente (CIDEP). Il a planché sur ‘’Les origines et les coutumes des Bakwa Kalonji’’. L’exposé suivant a eu pour intitulé : ‘’Kukolesha ne kuselesha mwana wa Mukwa Kalonji’’ (Traduire : Elever et marier les enfants). ‘’Tout, en effet, s’effectue selon les prescrits coutumiers, a démontré l’orateur, M. Sanza Mutombo Jean-Claude, un ‘’Bena Mpunga’’ de par ses origines. Il est directeur-chef de service académique à l’Institut supérieur de Commerce, ISC/Kinshasa. Il excelle aussi dans le ‘’Kasala’’ (chez les luba, en effet, l’art oratoire qui consiste à faire l’apologie de hautes personnalités, à les encenser en mettant en exergue leur généalogie). Une autre talentueuse de cet art, Mamu (entendez : maman) Muadi wa Mosa s’est illustrée séance-tenante.

Le chercheur indépendant Kayuwa Dikolela Samy est, lui, de Bakwa Kolela. ‘’La chefferie de Bakwa Kalonji, hier et aujourd’hui’’, telle a été la formulation de son sujet.

Le dernier exposé a été donné par le Vice-président de la Mutuelle ‘Mukalo’ en charge des questions financières, Jean-Pierre Kayembe Mutamba. L’homme de ‘’Bakwa Odila’’ a entretenu l’assistance sur ‘’Le Développement des Bakwa Kalonji’’.

La journée a connu aussi l’exposition-photos et des œuvres d’art de ‘Mukalo’. C’était sous la conduite du chercheur indépendant Rocky Muteba Ditu de Bakwa Mukendi.

L’unité dans la diversité, une richesse à pérenniser

Au regard de l’importance de l’enjeu ‘unité dans la diversité’, le président a mobilisé pour que les Bakwa Kalonji se reconnaissent une grande famille et qu’ils se serrent les coudes. D’où, la question de la connaissance de leur histoire, de la promotion de leur culture. Sur ces entrefaites, l’assistance a réitéré son credo assorti d’un vœu : Nous sommes une puissance, nous les Bakwa Kalonji. Nous avons une histoire commune et une culture riche. Notre territoire Tshilenge, patrimoine qui nous honore, est étendu, restons-y attachés. Nos enfants doivent apprendre notre histoire, car ils hériteront de cette richesse culturelle, a-t-il mobilisé. Il y a des membres de Bakwa Kalonji qui ont publié sur cette lignée. C’est le cas du premier orateur dont le livre a paru aux Editions universitaires européens. ‘’ La connaissance précède tout’’, dit un adage. Dans un appel à participation, en effet, le président encourage les familles à se doter de pareilles publications. Ceci compte tenu de l’évolution du contexte socioculturel et des interprétations parfois erronées de leur identité. ‘’Le temps passe vite, il convient d’accroître la connaissance en famille’’, a-t-il lancé. Et d’ajouter : Nous pouvons être grands, mais si nous ne connaissons pas nos richesses culturelles, et que nous sommes incapables de parler aux autres de qui nous sommes, nous sommes faibles.

Quelqu’un dans la salle a réagi à cet appel du président. Il a donc suggéré que le bureau de la Mutuelle négocie avec les auteurs la réédition desdits ouvrages au niveau local, en vue de permettre à un grand nombre de se les procurer, a-t-il dit.

Les Bakwa Kalonji respectueux des coutumes

Les balubas croient que les ancêtres morts sont vivants dans l’au-delà et surveillent le comportement des membres de la lignée. Les différents orateurs ont convergé dans ce sens. Chaque personne ayant son ‘’lubanza’’ (cadre de vie où elle évolue avec sa famille, parcelle, doit être en connexion avec les ancêtres. Car ces derniers ont prise effective sur les membres de la lignée. D’où, la force de la coutume. Celle-ci ne prévoit pas seulement des sanctions négatives voire fâcheuses. Il y a aussi des tributs à verser. C’est le cas d’une jeune fille mariée en toute intégrité dans le contexte coutumier. Elle voit son père honoré d’un ‘’mulambu wa mishika’’. ‘’Tribut obligatoire pour payer la semence de la procréation’’, a expliqué le premier intervenant.

Il y a des interdits frappant aussi bien l’homme que la femme. Il n’appartient pas à cette dernière en situation de mère et épouse, de recevoir la dot de sa propre fille. Pour sa part, l’homme ne peut prendre parti pour une femme prise en faute coutumièrement. De fil en aiguille, il ressort d’un constat quasi global que beaucoup émigrent et se résignent dans une culture tierce, quittant leur contexte coutumier de départ jugé rude, à défaut de s’y conformer.

Pas de développement sans changement de mentalité

Face au pari du développement, le dernier intervenant a mobilisé pour la création d’un centre d’intérêt autour de leur Mutuelle. ‘’Cultivons la compassion, revenons à l’esprit de solidarité et partage. Quittons le ‘’menji mabi (comprenez : auto-séduction par une intelligence qui ne profite pas à la communauté). Nous devons être caractérisés par l’échelle des valeurs, nous, Bakwa Kalonji. Et d’enchaîner : Tuikala umwe (soyons un). Autour de la Mutuelle, définissons des objectifs. Nous avons toute une crème parmi nous. En effet, les nôtres, (intello-universitaires) Bakwa Kalonji occupent des postes de responsabilité : en politique, dans l’administration publique et dans des entreprises. Ne rendons pas à demain ce que nous pouvons faire aujourd’hui. Nos aïeux étaient unis, héritons d’eux cette valeur. Nous sommes une grande force. Détermination et engagement doivent nous caractériser. Même esprit, même moral, à-t-il mobilisé.

‘’Tout est bien qui finit bien’’, renseigne une sagesse. La communication du jour a donné lieu à un débat, le président de la séance et les orateurs ont encouragé ce moment riche d’échange.

Payne

 

Suivez nous:
Pin Share

Lequotidien

Related Posts

  • LequotidienLequotidien
  • novembre 24, 2024
  • 0 Comments
  • 2 minutes Read
Kolwezi : La délégation conduite par Mme Sylvie Birembano visite le site de construction de la CENI/Lualaba

Une délégation conduite par Mme Sylvie Birembano, Questeur Adjoint de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) effectue une mission officielle dans la province du Lualaba pour évaluer l’état d’avancement des travaux de construction du nouveau siège provincial de la CENI, financé…

LIRE LA SUITE

  • LequotidienLequotidien
  • novembre 24, 2024
  • 0 Comments
  • 1 minute Read
Décès de Victor Batubenga, Inspecteur général adjoint de l’IGF : Voici le message de condoléances du ministre Doudou Fwamba

C’est avec une immense consternation que nous apprenons la triste nouvelle du décès de l’Inspecteur Général des Finances – Chef de Service Adjoint, Monsieur Victor Batubenga Pandamani. Décédé ce samedi à Bruxelles, en Belgique, des suites d’une longue maladie, sa disparition…

LIRE LA SUITE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Other Story Content

RSS
Copy link
URL has been copied successfully!