L’ancien Premier ministre algérien, Noureddine Bedoui, a été condamné dimanche à 4 ans de prison ferme dans une affaire de corruption.
Dans cette affaire en appel, la cour d’Alger a prononcé la même peine contre l’ex-ministre de la santé, Abdelmalek Boudiaf, pour conclusion d’un marché douteux portant sur la réalisation de l’aérogare de Constantine (Est) lorsque les deux responsables étaient walis de cette ville, avant d’être promus aux hautes fonctions qu’ils ont occupées au gouvernement sous le règne de Bouteflika.
La justice reproche aux deux responsables algériens d’avoir gonflé l’enveloppe financière consacrée à ce projet, réceptionné après 10 ans au lieu des 48 mois fixés dans le cahier de charges.
Un tribunal d’Alger avait prononcé, en juin dernier, une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars à l’encontre de Noureddine Bedoui et Abdelmalek Boudiaf.
Chef de l’exécutif entre mars 2019 et décembre 2019, Bedoui rejoint ainsi les deux anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, qui purgent plusieurs peines de prison pour des affaires de corruption et d’abus de fonction.
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit « Hirak », ont conduit à une série de procès toujours en cours.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants patrons, de hauts fonctionnaires et de hauts gradés de l’armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.