Le Secrétaire exécutif adjoint et Coordonnateur technique de la Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), Chouaïbou Nchoutpouen, participe à la COP28 qui se déroule actuellement à Dubaï aux Émirats Arabes Unis. Il a évoqué les perspectives pour l’Afrique et la Chine d’unir leurs efforts pour une meilleure prise en compte de leurs priorités à ce rendez-vous mondial sur le changement climatique. « Nous avons souvent des réunions pendant les négociations, ce que nous appelons souvent le G77 plus la Chine. Et la Chine organise toujours cette rencontre avec l’Afrique pour échanger », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est de la Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), les échanges avec la délégation chinoise ont largement porté sur la protection de la forêt du bassin du Congo et le commerce légal du bois. Il est question de protection du massif forestier de l’Afrique centrale dont l’importance est cruciale pour l’humanité. « Au niveau de l’Afrique centrale et de la COMIFAC, nous avons voulu renforcer notre coopération avec la Chine. Nous sommes en train de développer un projet pour structurer ce dialogue avec la Chine. Le projet va porter beaucoup plus sur le commerce légal du bois.
C’est pour nous la porte d’entrée pour renforcer le dialogue avec la Chine, parce que nous pensons qu’au regard des investissements de la Chine dans notre région, et aussi par le fait que le bois de la sous-région prend beaucoup plus la direction de la Chine, il est question pour nous de s’asseoir avec la Chine, discuter et parler d’une même voix, pour la gestion durable de la protection de ce massif forestier, qui est devenu le tout premier poumon vert de la planète », a détaillé M. Nchoutpouen. Selon lui, le bilan carbone de ce massif forestier est de 600 millions de tonnes de CO2 par an. Au regard du service que les forêts d’Afrique centrale rendent à l’humanité tout entière, l’impératif de leur protection s’impose à tout point de vue.
« Nous pensons que la Chine peut bien contribuer aussi pour la protection de la forêt du bassin du Congo. Alors nous entendons aussi donc profiter de l’opportunité qu’offre la 28e conférence des Parties, pour avoir le B2B avec la Chine, pour avoir le bilatéral avec des délégués de la Chine à la COP28.(…) Nous pensons que la Chine fait partie de ces partenaires que nous avons ciblés pour le dialogue pendant la COP28. Et partant de là, finalement, on pourra trouver des voies et moyens pour parler d’une seule voix », a confié le Secrétaire exécutif adjoint et Coordonnateur technique de la Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC).
(Interview réalisée par : Actu Chine-Cameroon)
(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’interviewé et pas nécessairement celui de
CGTN.)