Tous les ingrédients avaient un goût savoureux, samedi 24 février à Kamalondo, lors de la victoire du TP Mazembe face au Pyramids FC d’Égypte pour la 5ème journée de la Ligue des Champions de la CAF. Des buts (3-0), de la maîtrise des temps forts et des temps faibles, de la solidarité et en soutien un public extraordinaire qui a poussé les joueurs à se sublimer.
L’un des grands artisans de cette belle embellie des Corbeaux, l’entraîneur Lamine NDIAYE a relevé quelques recettes de la qualification : « Bravo à tout le monde, surtout aux joueurs, le staff et les supporters qui nous ont accompagnés dès le début, même à l’échauffement. Le public a joué un grand rôle. »
Quand les joueurs se sont libérés
« Nos difficultés au début, dues aux deux mois sans jouer, ne nous ont pas permis de bien entrer dans le match. Pyramids avait fait 0-0 en Afrique du Sud, il espérait faire mieux ici. Sauf que nous avions une finale devant nous. La finale ne se joue pas mais se gagne. Quand les joueurs se sont libérés du poids du match, à cause du gros enjeu, ils nous ont fait plaisir. Bravo également à la presse de les avoir galvanisés. »
Une concurrence saine
« C’est la même équipe. L’équipe type, je ne sais pas ce que ça veut dire. Il y a une concurrence saine dans le groupe parce que tout le monde est important, personne n’est indispensable. A partir du moment où chacun réfléchit comme ça, c’est beaucoup plus facile. Il y a ceux qui commencent le match et d’autres qui viennent le finir, c’est le cas de Patient MWAMBA. C’était difficile pour lui mais il s’est ressaisi et a marqué un but qui va le rebooster, espérons qu’il aille de mieux en mieux. »
On pouvait perdre les pédales au début
« C’est le meilleur milieu de terrain qu’on a. Ce sont des êtres humains qui peuvent avoir des hauts et des bas. On juge le global, la prestation d’ensemble. Ces joueurs ont montré de l’abnégation après des moments très difficiles. Le début de match a été compliqué. On a concédé trois corners successivement, on aurait pu perdre les pédales et encaisser un but. Mais les joueurs ont bien respecté les consignes… »
Nous sommes encore perfectibles
« Malgré tout, les Egyptiens n’ont pas été très dangereux. Ils râlent sur une action, disant que l’arbitre aurait dû siffler penalty. Chacun y va de son appréciation. Notre défenseur touche le ballon avant le contact, mais seul l’arbitre est juge et il a toujours raison… On travaille. Nous sommes encore perfectibles. Nous commettons des petites fautes évitables. Quand tu gagnes, ça donne de la confiance et tu es obligé de rectifier pas mal de choses. Et au fur et mesure, ils vont s’améliorer individuellement, le collectif va s’en ressentir.
Pyramids a fait un bon début de match mais nous l’avons mieux géré globalement parce qu’on a mis des buts qu’ils n’ont pas pu mettre.
Nous les mettons à rude épreuve. Ils ont de l’ambition et veulent aller le plus loin possible… Après le tirage au sort, personne ne nous voyait là où nous sommes. Dans un coin de la tête, on se disait que le travail paie. On s’est mis au travail. C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens, nous y sommes. »