Les originaires de la ville province de Kinshasa, regroupés au sein de la tribu Teke Babali, plaident pour la prise en compte de leurs membres dans les institutions de la République Démocratique du Congo au prochain gouvernement.
Dans une correspondance adressée en son temps à l’Informateur Augustin Kabuya, ces autochtones Kinois avaient rappellé aux autorités du pays, de la négligence dont ils sont victimes et l’injustice qu’ils subissent dans la répartition de quota au sein des différentes institutions de la RDC qui gèrent la chose publique.
Ce peuple qui a habité la province de Kinshasa depuis cinq siècles avant l’arrivée des Belges, rappellent qu’ils ont participé à la table ronde des Bruxelles par le biais de leur leader politique, figure emblématique de l’époque, notamment, Pierre Mombele Sem N’kira, père biologique du célèbre sapeur congolais Niarcos de triste mémoire.
Ces originaires de la province de Kinshasa dénoncent leur absence dans toutes les instances décisionnelles du pays, notamment, à l’Assemblée nationale, provinciale de Kinshasa, pas d’avantages aucun revenant à ces premiers occupants de la capitale congolaise.
Prônant l’unité nationale, cheval de bataille du chef de l’État, ces descendants de Makoko Ilo, Ngaliema Intshi, Mfumu Mvula et Ngobila espèrent obtenir gain de cause à leurs revendications dans le prochain gouvernement.
Ainsi, ils en appellent à l’implication personnelle du président Félix Thsisekedi, en sa qualité de garant de la cohésion nationale et du bon fonctionnement des institutions de la République, à suivre de près cette situation afin d’en trouver une bonne solution en vue de favoriser la paix sociale et l’unité nationale.
Elle estime par ailleurs être oubliée par la volonté malhonnête des certaines personnes sur leur propre province qui héberge l’ensemble des institutions du pays.
“Nous dénonçons la discrimination qui se caractérise par quelques cas de flagrances pendant cette période où notre tribu a même été privée et écartée pour ne pas participer aux élections afin de ne pas avoir des représentants à tous les niveaux des scrutins 2023”, dénonce la tribu Teke Babali.
La communauté Bateke Babali a toujours été valorisée et honorée à travers plusieurs participations au sein des différents gouvernements de la république, notamment à l’époque de Joseph Kasa-vubu et du maréchal Mobutu “sans discrimination”.
Tout a changé aujourd’hui, voilà la raison pour laquelle elle formule cette demande au président de la république.
Il ya lieu de signaler que c’est lors du changement du régime Mobutu, en 1997 et après la mort en 2002 de son leader politique Pierre Mombelele Sem N’kira que cette tribu a totalement sombrée dans les oubliettes.
Pour rappel, la communauté Teke Babali a comme ancêtres : les chefs coutumiers Makolo Ilo, roi historique du royaume Tio, Ngaliema Intshi, chef traditionnel Tio qui avait signé le traité historique avec Henry Morton Stanley, Mfumu Mvula, chef contemporain Tio de la chefferie trouvé par les colons en 1914 et
Ngobila, grand chef Tio chargé des eaux du pool et les embarcations royales.
Lequotidien